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Le collectif "éducation contre les LGBTphobies" espère des avancées sous la nouvelle mandature

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 16 mai 2012.

"Difficile de donner une idée de la situation réelle [de l'homophobie] en France puisqu'aucune étude n'a été faite" constate Natacha Taurisson, coordinatrice du collectif.

"Education contre les LGBT phobies en milieu scolaire" lutte contre les actes homophobes qu'ils soient exercés ou subis par des élèves, leur famille ou des adultes de la communauté éducative. Pour le collectif, l'école doit remplir ses missions d'éducation à la citoyenneté, à l'apprentissage du vivre ensemble et au respect. Il existe depuis 9 ans et rassemble des parents d'élèves (FCPE), des syndicats d'enseignants et de personnels de l'enseignement public et privé (la FERC CGT, le SGEN et la FEP-CFDT, UNSA éducation, la FSU) et des syndicats de lycéens et d'étudiants (l'UNEF, l'UNL, la FIDL).

Thierry Cadart (SGEN-CFDT) souligne qu'hormis le rapport que vient de publier SOS Homophobie, sur la base de témoignages (ici), nous avons trop peu d'éléments sur lesquels nous appuyer. Or, ce problème, qui n'a rien de provisoire, nécessite une expertise pour mettre en œuvre des actions efficaces. Et le collectif souhaite être reconnu comme un interlocuteur incontournable sur ces questions auprès des nouveaux ministères de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de l'Agriculture. Et être associé à l'élaboration des études, "de leur contenu et de leur méthodologie".

La FCPE rappelle que le colectif a tout de même obtenu une victoire : "depuis 2009, la circulaire de rentrée adressée aux chefs d’établissements demande l'inscription dans règlement intérieur des discriminations sexuelles". "Mais d'autres choses, qui ne coûtent rien, pourraient être faites : mutualiser les initiatives, mettre à disposition des enseignants des outils d’accompagnement, mettre des livres en accès libre, faciliter l'accès à l'Ecole pour les associations..."

Denis Adam (SEP-UNSA) revient sur la formation des élèves et des étudiants. "Il faut que l'éducation au genre soit inscrite dans les programmes. Et que les heures dédiées à l'éducation à la sexualité soient effectivement enseignées. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui". Cet enseignement devrait débuter dès la maternelle. Et "Le baiser de la lune est encore refusé dans certaines académies."

Bernadette Groison (FSU) insiste : "l'enjeu en maternelle et en élémentaire est très important. C'est la première étape de scolarisation des jeunes. C'est à ce moment-là que se construisent les représentations et la personne. D'ailleurs, les enfants posent des questions sur ces sujets. Il faut une éducation adaptée à chaque âge pour travailler sur ces questions, sur les stéréotypes. Il faut donner des outils aux enseignants pour le faire. Il en existe. Le plus important, c'est de l'intégrer à la formation initiale et continue des enseignants." C'était d'ailleurs une préconisation de la HALDE en 2008.

Pour Bruno Lamour (FEP-CFDT), "élèves et personnels rencontrent les mêmes phénomènes de rejet et d'indifférence dans le privé sous contrat, confessionnel et non confessionnel. Certains se retranchent derrière la loi Debré de 1959. Ou opposent un discours anthropologique, comme lors de la polémique sur l'enseignement du genre. Dans l'enseignement privé sous contrat, il faudra que les personnels recoivent la même formation, et les élèves le même type de prévention/préconisation."

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