Les évaluations CE1-CM2 sont "non fiables" et "dangereuses", estiment les "Déchiffreurs"
Paru dans Scolaire le lundi 30 avril 2012.
Les évaluations "CE1, CM2" sont "non fiables et instrumentalisées". Elles sont de plus "dangereuses", estiment les "Déchiffreurs". Le collectif souligne que les élèves doivent y être soumis fin mai et que la circulaire de rentrée se fonde sur leurs résultats "pour justifier la politique actuellement conduite". Il fait la synthèse des critiques adressées à ces évaluations par le HCE (Haut conseil de l’Éducation), y ajoute une information publiée par le Café pédagogique et trois arguments.
Le HCE souligne qu'elles sont administrées par les enseignants à leurs propres élèves et confondent "les évaluations dans la classe dont l’enseignant a régulièrement besoin" et "une évaluation nationale destinée au pilotage du système éducatif". De plus, les enseignants sont incités " à préparer leurs élèves à répondre" aux évaluations, comme l'a montré une note de service de l'inspectrice de la circonscription de Clamecy-Val de Loire. Les "Déchiffreurs" considèrent en outre que ces évaluations pourraient conduire à "un appauvrissement de l’enseignement, tout entier tourné vers l’entraînement aux exercices d’évaluation". Cette logique est déjà dénoncée en Angleterre et aux Etats-Unis. Elles privent les enseignants "des outils professionnels qu’étaient les évaluations diagnostiques CE2/6ème, qui leur étaient proposées depuis 1989". Elles peuvent enfin "avoir pour conséquence de 'dévaloriser' toutes les évaluations aux yeux des enseignants, des parents, des élèves eux-mêmes, et plus largement des citoyens qui s’interrogent sur les résultats de notre école."