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"Big Bang" des politiques jeunesse : la réponse de François Hollande

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mercredi 11 avril 2012.

"François Hollande est le premier candidat à nous recevoir", expliquent les porte-paroles des 66 associations signataires de l'appel pour un "big bang des politiques jeunesse". Reçues ce 11 avril à son siège de campagne, elles ont relevé des "points d'accord", la priorité à la jeunesse et la volonté d'aboutir à une "co-construction" des politiques publiques. Elles sont conscientes qu'il sera "difficile de faire bouger la machine". 

Vincent Peillon estime lui aussi que cette "rencontre importante" a permis de constater que leurs demandes rejoignent les thématiques du candidat socialiste. Pour lui, le service public d'orientation doit être "un des grands outils" que la loi d'orientation mettra en oeuvre. Il s'agit d'unifier et de rassembler les dispostifs existants. Interrogé sur le risque de voir les conseillers d'orientation-psychologues réticents devant une telle perspective, il "ne [s'] inquiète pas trop, du moment qu'on leur garantit leur spécificité", et il considère que "le mouvement et l'ampleur" de ce qui sera proposé résoudra le problème. Pour les mouvements signataires, "il faut partir des besoins des jeunes, plutôt que des institutions" ou des structures. Ils insistent pour que ce service public ne se contente pas d'orienter, il doit aussi "accompagner" le jeune tout au long du chemin choisi.

Deuxième grand thème évoqué ce matin, la création d'une allocation d'études et de formation qui se substituerait au système des bourses. Vincent Peillon estime que ce projet peut éviter de tomber dans les querelles liées à la "familiarisation" des aides et à l'autonomie des jeunes. Il la lie toutefois aux débats fiscaux sur la demi-part, sur l'aide au logement... Evaluée à 8 ou 900 €, elle serait contractualisée, en fonction de contreparties qui restent à définir. Il faut aussi que "ce débat mûrisse dans l'opinion publique". Maryse Bastin-Joubard, secrétaire générale de la FNARS, reconnaît qu'elle-même n'aurait pas imaginé une telle solution il y a 5 ans, qu'elle l'aurait assimilée à de "l'assistanat", mais "la précarisation est trop croissante" et "on est dans une impasse".

Mikaël Garnier-Lavalley, secrétaire général du CNAJEP, souligne également que toutes les politiques jeunesse ont produit des dispositifs parcellaires, au total moins favorables que le droit commun: "nous sommes arrivés au bout de cet amoncellement de dispositifs."

Parmi les éléments évoqués par Vincent Peillon figurent également "un capital formation de 800 h." dont les jeunes sortis sans qualification, ou avec une qualification insuffisante pour accéder au marché du travail, pourraient être les premiers bénéficiaires dès leur sortie du système scolaire. Il se mettrait en place très rapidement.

Les associations signataires de l'appel indiquent qu'elles n'ont reçu aucune réponse de Nicolas Sarkozy, ni de l'UMP, mais qu'elles ont des contacts et des discussions avec les équipes d'Eva Joly, de Jean-Luc Mélenchon et de François Bayrou.

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