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La FEP-CFDT cherche à s'approprier le socle commun

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 05 avril 2012.

Manque de communication, aucune formation, du travail supplémentaire et une incompréhension générale du dispositif... Le socle commun, objet de nombreuses critiques, était le thème du "premier colloque éducatif organisé par la FEP-CFDT, dont l'objectif est de nous positionner et repenser le système dans lequel nous travaillons" a déclaré Bruno Lamour, le secrétaire général du syndicat "Formation et enseignement privé".

"Le socle commun est arrivé dans le 1er degré avec la semaine de 4 jours, les évaluation en CM2, la réduction des moyens horaires et de l'aide spécifique aux élèves en difficulté," souligne un enseignant. En outre, "le socle commun enfonce le couteau dans la plaie du mur de silence qui sépare les professionnels du 1er et du 2d degré".

"Les pessimistes voient des difficultés dans chaque opportunité, les optimistes voient des opportunités dans chaque difficulté." Une intervenante venue présenter son expérience d'une classe pilote dans un collège cite Churchill. Son enthousiasme est toutefois tempéré quand elle conclut que le travail élaboré par l'équipe n'a pu être généralisé dans l'établissement.

Un autre intervenant, lui aussi optimiste, explique que le socle de compétences change le rapport des élèves en difficultés aux enseignements. Il cite le commentaire d'un jeune élève à propos du livret de compétence: "c'est comme un diplôme sans notes et sans examen mais qui prouve que je n'ai pas perdu mon temps au collège."

"Le vrai problème, c'est de donner une définition claire à ce socle commun, ou culture commune, ce que ne fait pas la loi d'orientation de 2005" intervient Claude Lelièvre, historien de l'éducation et invité au colloque. Mais le principe est bon, et l'idée ne date pas d'hier. "Avec cette loi, le collège est désormais prioritairement inclus dans la scolarité obligatoire."

Cette histoire commence il y a 50 ans avec l'ordonnance Berthoin qui prolonge la scolarité obligatoire à 16 ans. En 1963, la réforme Fouchet-Capelle crée le collège d'enseignement secondaire (CES), composé de 3 filières d'orientation. "Les CES sont des gares de triage qui permettent d'élargir le recrutement des élites." Valéry Giscard d'Estaing exprime sa volonté de donner un "savoir minimal qui exprime notre civilisation particulière. Il ne vise donc pas les élèves en difficultés mais tous les élèves". En 1984, à la demande de François Mitterrand, Pierre Bourdieu propose "un minimum culturel commun, composé des savoirs fondamentaux et des dispositions à acquérir des savoirs." En 1994, François Bayrou, affirme qu'il faut alléger les programmes des collèges et les rendre cohérents. A sa suite, Luc Ferry parle de "socle commun" pour les élèves moyens faibles. Claude Lelièvre ajoute que les tatonnements sont toujours de mise lors de l'application d'une nouvelle loi. "C'est un processus long."

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