"Un espoir de débouché politique aux revendications" pour le SNES
Paru dans Scolaire le mardi 03 avril 2012.
"Usons du pouvoir donné par les urnes", demande Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du SNES, hier 2 avril lors de l'ouverture du congrès du syndicat FSU des enseignements de second degré, à Reims. Il s'agit de mettre à profit la campagne électorale et ce temps "de réflexion collective" pour analyser au mieux un contexte jugé "difficile" mais ouvert sur "l'espoir de débouchés politiques aux revendications". La porte-parole revient sur le quinquennat écoulé, sur "l'offensive néo libérale sur l'école organisant des cursus à plusieurs vitesses, renforçant les inégalités, cherchant à miner tous les cadres nationaux, et saper les statuts comme en témoigne par exemple le dispositif Eclair dont nous demandons l'abandon". La secrétaire ne compte pas attendre l'arme au pied : "sans nul doute faudra-t-il se battre et se mobiliser fortement" mais elle analysera les réponses des candidats aux interpellations du SNES : "nous apprécierons si les orientations [vont dans le sens] d'un second degré unifié faisant accéder les jeunes à une culture commune émancipatrice et les dotant de qualification".
Pour Daniel Robin, "le couple SNES-SNUIPP [le syndicat FSU du premier degré, ndlr] fonctionne bien", mais les deux syndicats devront préciser leurs positions aussi bien sur "l'école du socle" que sur la formation des enseignants.
Roland Hubert évoque un SNES qui a 'construit" la manifestation du 31 janvier dernier "contre le projet d'évaluation des enseignants et les suppressions de postes".
Les 480 délégués ont cinq jours pour élaborer une synthèse sur les quatre thèmes retenus : Un second degré pour la réussite de tous - Des personnels reconnus, revalorisés, concepteurs de leurs métiers - Pour des alternatives économiques, sociales et environnementales - Pour la rénovation du syndicalisme. Il se conclura par une orientation pour deux ans et un appel solennel.