"Big Bang" des politiques jeunesse : seuls E. Joly et Fr. Hollande avaient répondu
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 27 mars 2012.
Les 62 organisations signataires de l'appel pour un "Big bang" des politiques jeunesse ont annulé la rencontre qu'elles avaient prévue le 23 mars autour de ce texte avec les candidats à la présidentielle. Sur les 5 candidats contactés, Fr. Bayrou, Fr. Hollande, E. Joly, J-L Mélenchon, N. Sarkozy, seuls deux (E Joly et Fr. Hollande) avaient répondu et étaient prêts à envoyer un représentant. "Il est encore temps pour chacune et chacun d’entre eux de nous rencontrer et de se positionner en faveur d’une vision renouvelée des politiques jeunesse."
Cet appel propose de "rompre avec la seule logique de dispositifs et de mesures qui caractérise les interventions publiques depuis 35 ans pour passer à une logique de droit" et de remettre en cause la "familialisation de la jeunesse", chaque jeune majeur devenant "le titulaire direct de l’ensemble des droits sociaux".
Il propose plus spécifiquement que "chaque jeune dispose à l’entrée dans le système scolaire d’un capital initial de formation de vingt années, garanti par l’Etat" tout au long de la vie. Il demande aussi "la mise en place d’un service public de l’information, de l’orientation et de l’accompagnement des jeunes" qui lutte contre les orientations subies, mais qui soit aussi compétent "en matière de logement, de protection sociale, de santé, de culture, de mobilité, de loisirs et de vie citoyenne".
Une allocation, qui lui serait versée, remplacerait "les diverses aides versées aux familles au titre des enfants majeurs, ainsi que les bourses de l’enseignement". Il faut encore "refonder la politique de l’emploi et du travail" et favoriser "la participation des jeunes à la vie collective" ainsi que "des prises de responsabilités progressives".
L'ensemble représente une coût de 8 à 12 milliards d'euros, que les signataires considèrent comme un investissement.
Le texte de la proposition, ici. La liste des organisations signataires, ici.