Jeux vidéos: sensibiliser les parents pour éduquer les enfants (ministère de la Famille)
Paru dans Périscolaire le lundi 26 mars 2012.
Selon Claude Greff, les jeux vidéos sont à l'origine d'une "opposition entre les générations qui doit nous inciter à renforcer l'autorité parentale". Cet encadrement passe par l'identification des "jeux à risques" et la "repsonsabilisation" des familles à leur sujet. Selon la secrétaire d'Etat à la famille, il faut donner aux parents les moyens d'identifier le contenu des jeux avec lesquels ils ne sont pas familiers. C'est l'objectif de la campagne de communication lancée mardi 20 mars par le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) pour accroître la visibilité de la classification Pegi. Ce système, qui classe les jeux en fonction de leur sensibilité, est actuellement ignoré par "86 % des parents", d'après le chiffre annoncé par Claude Greff. Cela peut expliquer pourquoi 52 % des adolescents ont déjà joué à un jeu déconseillé à leur âge, selon une étude TNS SOFRES parue en 2011.
Cette étude montre que "l'autorité parentale" s'applique rarement au contenu des jeux vidéos. Si 49 % des joueurs adolescents ont une pratique encadrée par leurs parents, les règles fixées concernent avant tout l'impact du jeu sur la vie familiale. Les règles portent sur le temps de jeu, les moments du jeu, beaucoup moins son déroulement. De même, le contenu entre rarement en ligne de compte au moment de la décision d'achat. Alors qu'un quart des adolescents interrogés se sont déjà vu refuser l'achat d'un jeu, c'est avant tout son prix qui motive ce refus.
Le ministère de la famille, le CSA et les acteurs du secteur du jeu vidéo se sont donc associés pour donner aux parents "les clés de compréhension du jeu vidéo", comme l'a formulé François Fondart, président de l'UNAF (Union nationale des associations famililales). "Les chaines télévisées, qui diffusent le spot à titre gracieux, permettront d'optimiser au mieux le message sur la signalétique Pegi", espère Claude Greff.
Dialogue?
Si le spot télévisé se veut "enthousiaste et non anxyogène", il insiste davantage sur l'autorité parentale que sur le dialogue familial. "N'essayez pas de comprendre le jeu, essayez de comprendre le système de classification des âges", dit le slogan de la campagne. Pourtant, au-delà du contrôle des jeux à risque, Claude Greff a elle-même regretté que "plus d'un parent sur deux ne parle jamais avec leur enfant de leur pratique du jeu vidéo". Elle a ainsi encouragé "une participation au jeu" qui semble inconcevable lorsque l'on visionne le spot télévisé.
Selon l'étude TNS-Sofres, 54% des adolescents jouent au moins de temps en temps aux jeux vidéos avec leurs parents, ce qui relativise "l'opposition entre les générations" rappelée par Claude Greff et illustrée par le spot.
Pour visionner ce spot ici.
Le sondage TNS-Sofres sur "les adolescents et les jeux vidéos" est disponible ici.