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L'Appel de Bobigny salué par les représentants d'E. Joly, F. Bayrou, F. Hollande, J-L Mélenchon

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Orientation le samedi 24 mars 2012.

Les représentants d'Eva Joly, François Bayrou, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon se sont retrouvés hier, 23 mars, pour débattre de "l'appel de Bobigny". Yves Fournel, président du RFVE (le réseau des villes éducatrices), à l'initiative de cette démarche, a regretté que Nicolas Sarkozy n'ait "pas daigné répondre". Tous les représentants des candidats ont reconnu la pertinence de ce texte. Philippe Meirieu (pour Eva Joly) est "totalement en phase", Yannick Trigance (pour Fr. Holllande) en "partage les objectifs", Sylvain Canet (pour Fr. Bayrou) est "très séduit", François Cocq (pour J-L Mélenchon) "se réjouit" et affirme sa disponibilité pour "passer à une autre école". Y. Trigance insiste sur la nécessité d'une loi de programmation qui soit l'occasion de s'interroger, "quelle école pour quelle société ?"

Interrogé sur le collège unique, François Cocq affirme son "attachement fort et viscéral" à cet idéal, et veut travailler à sa réalisation. Il est également favorable à l'enseignement de la philosophie dans les lycées professionnels, "au même titre que l'EPS". Sylvain Canet est opposé aux filières et aux orientations précoces. Philippe Merieu appelle à une profonde réforme de l'organisation du collège en petites unités pédagogiques...

Au cours du "débat d'experts" qui a précédé l'interpellation des candidats, Claude Lelièvre a souligné le caractère historique de cet appel, "sans précédent", et le long cheminement, puisqu'il y a eu 13 versions du texte, qui a conduit à un consensus qui n'est pas mou : "J'ai perçu, par delà les contradictions, la volonté de s'opposer au pouvoir actuel, mais aussi de se mettre au moins en partie d'accord." Il ajoute que le fait de réduire d'une heure la journée de classe provoquerait une révolution, puisque cela obligerait à "faire rentrer à l'école primaire toute une série d'acteurs" qui interviennent hors les murs actuellement.

Jacqueline Costa-Lascoux évoque les tensions créées par la libéralisation de la carte scolaire, les parents des catégories supérieures ne voulant pas de mixité sociale et les parents défavorisés ne voulant pas que leurs enfants soient en concurrence avec d'autres en termes de téléphone portable ou de vêtements. Il est pourtant possible, à force de travail sur le terrain, de convaincre les uns et les autres de l'intérêt pour tous du collège unique. 

Nathalie Mons estime que ce collège est en danger, et que l'absence de réforme revient à le laisser couler. Elle insiste aussi sur "la mutation des représentations" et "la levée des tabous" auxquelles nous assistons, et qui provoquent "une destruction du système éducatif".

Xavier Nau rappelle que le Conseil économique, social et environnemental a rendu un avis qui montre que rien n'est possible pour les établissements en difficulté sans une politique urbaine, mais qu'un autre avis, sur les politiques urbaines, montre que rien n'est possible sans une politique scolaire. 

Pour consulter l'Appel de Bobigny, cliquez ici.

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