"Il y aura 1407 suppressions de classes primaires en 2012", ré-affirme le SNUIPP-FSU
Paru dans Scolaire le lundi 12 mars 2012.
"Nous confirmons les chiffres annoncés: ce sont bien 1407 classes primaires qui seront fermées à la rentrée 2012." Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUIpp-FSU (syndicat national unitaire des instituteurs), a profité de la conférence de presse de la FSU, mercredi 7 mars dernier, pour confirmer les conclusions de l'enquête menée par le syndicat.
En s’appuyant sur les décisions définitives des recteurs et inspecteurs d'académie de 95 départements, le SNUIpp-FSU avait souligné le 1er mars que l'équilibre entre classes ouvertes et classes fermées ne serait pas atteint à la rentrée 2012. Le syndicat avait évalué ce solde négatif à hauteur de 1407 classes. Dans un communiqué, Luc Chatel qualifiait le 5 mars de "fantaisistes" les calculs syndicaux, notamment ceux du SE-Unsa (voir ToutEduc, ici). Le ministre réaffirmait la promesse de Nicolas Sarkozy en juin 2009 : "le solde des ouvertures et des fermetures de classe sera nul à la rentrée 2012. Cet engagement sera tenu."
Hors classe, des professionnels indispensables
Selon Luc Chatel, cet équilibre ne serait pas menacé par la règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux : "les 5 700 suppressions de postes concerneront dans le primaire des postes qui ne sont pas devant les élèves". Le SNUIPP-FSU maintient ses évaluations et dénonce de plus l’argumentaire du ministère : "On s'attaque aux postes hors classes en minimisant leur rôle dans la richesse de l'école." Le SNUIPP-FSU propose au contraire de "créer de nouveaux métiers" au sein des écoles, en-dehors des classes. "Différents professionnels ont leur place à l’école afin de créer de véritables équipes éducatives. De nouveaux métiers, comme celui d’accompagnant aux élèves en situation de handicap ou celui d’aide au fonctionnement de l’école doivent voir le jour." La formation de ces professionnels "participerait à la qualité de l’école."
C’est donc l’ensemble des suppressions de poste que la FSU entend remettre en question. La FSU prévoit ainsi d'envoyer "un courrier officiel au ministère pour rééxaminer les fermetures de classes et les suppressions de postes". Ce courrier succèdera aux "93 initiatives" menées par le syndicat depuis le 31 janvier dernier, dans le cadre de l'opération "101 grèves, 101 manifestations" lancée "pour dénoncer les 5 700 suppressions de poste dans le premier degré".
Moyenne de l'OCDE
Le syndicat calcule qu' "en alignant seulement le budget alloué à l’école primaire au niveau de la moyenne des pays de l’OCDE, (soit + 15%), 37 000 emplois supplémentaires pourraient être créés dans les écoles." Le métier d’enseignant devrait aussi être revalorisé. Le SNUIPP demande par exemple "la création d’une indemnité d’équipement professionnel de 1 500 euros tous les 5 ans pour tous les enseignants".
L’ensemble des propositions de la FSU seront envoyées à tous les candidats, à l'exception de Marine Le Pen, après la date limite de dépôt des candidatures, le 16 mars. Vous pouvez consulter le programme du SNUipp pour l'"Avenir de l'Ecole" ici.
L'évaluation du SNUipp-FSU concernant les fermetures de classes et les suppressions de poste est disponible ici, le communiqué de Luc Chatel ici.