L'accueil des élèves nouveaux arrivants non francophone selon les académies (Depp)
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 08 mars 2012.
L'intégration "rapide" des migrants non francophones dans le système scolaire s'est globalement améliorée jusqu'à la rentrée scolaire 2009. En 2010-2011, il semble que les établissements aient eu du mal à "absorber" les nouveaux venus, en nombre plus important que les années passées : les effectifs d'élèves en attente d'affectation s'accroissent alors au fil des trimestres note la Depp, le service statistique du ministère. La première "note d'information" publiée cette année porte sur les élèves non francophones nouveaux arrivants de plus de 6 ans.
Leur nombre est passé de 40 100 en 2004-2005 à 34 700 en 2008-2009 pour remonter à 38 100 l'année dernière, mais les arrivées se font tout au long de l'année et entre le début et la fin de l'année scolaire 2010-2011, leur nombre passe de 34 100 à 41 400.
La plupart sont accueillis dans les établissements publics dans des dispositifs spécifiques.18 500 sont à l'école élémentaire et 19 600 dans les collèges et lycées. Ceux qui sont en âge de fréquenter le lycée sont davantage affectés en lycée professionnel (60,4%). Par ailleurs, près de 1 700 jeunes de plus de 16 ans sont pris en charge par des structures comme les missions générales d'insertion (MGI) ou par les groupements d'établissements publics pour la formation continue (GRETA).
L'attractivité des zones frontalières ou de certains bassins d'emploi fait que ces élèves sont concentrés sur 6 régions: les académies d'Ile-de-France accueillent un tiers des nouveaux arrivants; PACA et Languedoc-Roussillon (12,7%); Rhône-Alpes (12,8%); Alsace et Lorraine ((6,5%).
Ils représentent moins de 0,4% de la population scolaire totale; 0,8% des élèves scolarisés dans les DOM. La Guyane reçoit 67% des élèves non francophones des DOM, contre seulement 19% pour la Réunion.
Dans les écoles élémentaires, 78,7% de cette population bénéficie d'un dispositif spécifique (classe ou soutien ponctuel). La mise en place de ces dispositifs est très inégale selon les académies: Caen, Poitiers, Rennes et La Martinique y accueillent à peine la moitié de ces élèves alors que Grenoble, La Réunion et Versailles y scolarisent plus de 90% des élèves et Paris, Rouen et La Guadeloupe 100%. Dans le second degré aussi, la Depp souligne des disparités entre les académies: moins de 70% bénéficient d'un soutien dans celle de Poitiers et de la Martinique tandis qu'ils sont tous pris en charge à Paris et Rouen.
Télécharger la note d'information n°12.01 "Les élèves nouveaux arrivants non francophones en 2010-2011" ici