Propositions de N. Sarkozy : le chiffrage de l'Institut de l'entreprise, les réactions du Snes et du Snalc
Paru dans Scolaire le jeudi 01 mars 2012.
Selon l'Institut de l'entreprise, la "revalorisation du salaire des enseignants en contrepartie d'un allongement de la durée de présence dans les établissements" annoncée par Nicolas Sarkozy dans son discours de Montpellier, aurait un coût compris entre 148 M€ et 295 M€. "La liberté de recruter directement les professeurs avec une plus grande souplesse, dans des régimes indemnitaires différenciés" aurait un coût compris entre 0 et 330 M€ "selon que des enveloppes consacrées aux établissements résultent ou non de moyens supplémentaire". L'institut de l'entreprise ne chiffre pas la possibilité pour les enseignants d'avoir un bureau (ici).
Pour le Snes et le Snep-FSU, le discours de N. Sarkozy témoigne d' "un mépris insupportable pour les personnels et le second degré". Ils rappellent que le temps de travail des enseignants "s’élève à 40 heures hebdomadaires en moyenne" et que sa proposition sur leur temps de présence dans l'établissement "a pour seul objet politique de jouer les parents contre les enseignants, la société contre son école". Les deux organisations ajoutent que "la polyvalence disciplinaire des enseignants n’a jamais fait la preuve de son efficacité", que "l’orientation précoce des élèves est un renoncement à la mission démocratique de l’école" et que "l’autonomie accrue des chefs d’établissement (...) n’apporterait qu’une plus grande inégalité encore".
Le Snalc pour sa part dénonce "une phénoménale escroquerie" et qualifie ce discours de "bassement démagogique, profondément mensonger et populiste". Comme le Snalc, le candidat dénonce "les méfaits du collège unique", mais il "oubli[e] que la réforme du lycée (...) est une escroquerie intellectuelle".