Evaluation des enseignants : le projet du ministère prévoit une entrée en vigueur étalée sur 3 ans
Paru dans Scolaire le mardi 14 février 2012.
Le dernier état du "projet de dispositif d’appréciation de la valeur professionnelle des enseignants", tel qu'il a été rédigé par la DGRH (direction des ressources humaines) de l'Education nationale, est téléchargeable sur le site du "Mammouth déchaîné" (ici). Il prévoit que, "pour les enseignants du second degré, l’entrée en vigueur du nouveau dispositif aura lieu par vagues, de façon progressive sur trois années (du 1er septembre 2012 au 31 août 2015) (...) Les professeurs des écoles basculeront en une seule vague, en 2013-2014."
Chaque enseignant s'impliquerait "dans une démarche d’auto-évaluation" qui l'amènerait à "expliciter et analyser ses choix pédagogiques et sa contribution aux différents axes du projet de l’école ou de l’établissement". Quatre critères seraient retenus, dont "sait faire progresser chaque élève dans le respect des programmes et des politiques éducatives".
Chaque enseignant aurait un entretien professionnel avec son inspecteur de circonscription ou son chef d'établissement "pour construire une évaluation formative" et "s'accorder sur les résultats de l’auto-évaluation ou sinon constater et traiter les divergences dans le cadre d’un dialogue équilibré". La mise en oeuvre de ses compétences professionnelles pourrait être "exceptionnelle", "remarquable", "satisfaisante" ou "insuffisante".
Le projet prévoit que les corps d’inspection construisent et valident la méthode d’auto-évaluation, conduisent des évaluations collectives, valident les résultats des auto-évaluations...
L'avancement de carrière est "fondé sur l’expérience professionnelle", mais "dans une enveloppe équivalente aux moyens actuellement alloués aux accélérations de carrières (soit 256 mois par an pour 100 agents dans le cas des professeurs certifiés et assimilés), (...) l’autorité hiérarchique pourra attribuer annuellement de 0, 2 ou 5 mois de réduction d’ancienneté (...) La décision finale revient à l’autorité hiérarchique."