Exclusif. Le collectif de résistance à "Base élèves "prévoit une action de mise en demeure du Gouvernement
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 14 février 2012.
Le 14 mars prochain, le collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE) annoncera à la presse la mise en demeure du gouvernement concernant le fichage des élèves. "Les fichiers ont été mis en oeuvre sans respect des procédures de déclaration ou d'autorisation de la CNIL; sans respect des règles communautaires et internationales en matière de traitement des données à caractère personnel; sans débat parlementaire pour des sujets qui relèvent de la constitution et de la loi; sans respect du droit d'information et du droit d'opposition," explique josef Ulla, membre du CNRBE, interrogé par ToutEduc.
Le collectif se tiendra le 14 mars devant l'Assemblée nationale et demandera aux députés de relayer leur interrogation : y aura-t-il un jour un texte de cadrage sur le fichage des élèves ?
Du 12 au 24 mars, quelques semaines avant l'élection présidentielle, le collectif lancera également une campagne nationale d'information sur le livret personnel de compétences (LPC) dans les départements. "Les fichiers de Base élèves 1er degré et la base nationale des identifiants élèves (BNIE), permettent l’immatriculation de tous les enfants dès l’âge de 3/6 ans. Cette immatriculation des enfants dès la maternelle et l’instauration d’une traçabilité des parcours individuels, notamment au travers du LPC, sont dangereuses. Elles enferment les élèves dans un destin figé par la traçabilité et ouvrent la porte à toutes les dérives : chasse aux familles de sans papiers, commercialisation des données, déterminisme, prédiction des comportements, tri sélectif et classement des élèves," peut-on lire sur le site du CNRBE.
"L'un des juristes que nous avons consultés nous a fait remarquer que le LPC s'inscrivait dans un projet européen, né en 1997, 'Europass', dont l'objectif est la constitution d'un cv numérique dès 6 ans jusqu'au monde du travail avec les compétences, les lacunes, sur le plan scolaire et extrascolaire. Ce 'passeport orientation et formation', plus précis qu'une simple mention des diplômes obtenus, remplacerait à termes les équivalences diplôme/convention collective," ajoute Josef Ulla.
Le site du CNRBEici