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Les médecins scolaires dans la rue pour une revalorisation des salaires et de la profession

Paru dans Scolaire le mardi 07 février 2012.

Les médecins scolaires et l'ensemble de leurs organisations syndicales (Smeden-FO, Snamspen-UCMSF, SNMSU-Unsa) manifestent aujourd'hui, mardi 7 février. Une délégation est reçue au ministère pour demander la promulgation d'un décret "qui est prêt et qui doit modifier la grille indiciaire de nos salaires", explique Corinne Vaillant, secrétaire générale du SNMSU-Unsa. "Nous avons donné notre accord à ce projet de décret, pourtant modeste, et il aurait dû voir le jour avant la fin de l'année 2011. Nous avons donc demandé au cabinet du MEN de nous recevoir mais il nous a renvoyé à la DRH, qui ne pourra pas faire grand chose..." ajoute-t-elle.

Les syndicats s'inquiètent de la forte diminution du nombre de médecins. "Il faut absolument revaloriser cette profession. Dans le 93, on compte 24 postes vacants, contre 19 l'an dernier pour une population identique. Et un seul médecin pour tout le département de l'Indre. Or, un médecin scolaire gagne en début de carrière 1 750 euros brut, moins qu'un interne. Comment voulez-vous motiver les jeunes à choisir cette voie ?" souligne Corinne Vaillant. D'ici 2019, 42 % des médecins en postes seront partis à la retraite. Sans compter ceux qui quittent la profession pour un meilleur salaire.

"L'argument concernant la baisse démographique de médecins n'est pas recevable. Les PMI et les centre municipaux de santé, qui paient leurs médecins respectivement 50 euros et 38 euros de l'heure, contre 20 euros pour les médecins scolaires, ne vivent pas les même difficultés de recrutement." explique Pierrette Salvaing (Smeden-FO).

"On compte aujourd'hui 220 postes vacants sur l'ensemble du territoire. Au total, il y a 1 373 médecins en postes dans l'EN, dont 1 159 médecins scolaires auprès des enfants. Officiellement, il en faudrait 1 pour 5 000 enfants, or les chiffres officiels en dénombrent 1 pour 9 000 et en réalité nous sommes 1 pour 12 000 enfants", déclare Corinne Vaillant. "Une enquête intersyndicale montre que seuls 20 % des examens obligatoires sont effectués. Nous sommes d'ailleurs favorables à une stratégie de dépistage ciblée."

"Comment, dans ce contexte, offrir un service auquel les enfants ont droit? C'est grâce à nous si les enfants malades ou handicapés ne sont pas exclus de l'école et peuvent bénéficier d'un accueil individualisé. D'autant que depuis la loi de 2001 qui définissait nos missions, celles-ci n'ont cessé de croître, notamment avec la loi de 2005 sur la scolarisation des handicapés, sans parler de la prévention des troubles de l'apprentissage,  du dépistage des 'dys', de la prévention de la souffrance psychique, et des cas qui ne sont pas pathologiques."

"Cette situation renforce les inégalités sur le territoire. Et de nombreux rapports, celui du CEC [Comité d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale, ndlr], celui de la Cour des Comptes, insistent sur l'urgence des mesures à prendre."

Le rapport du CEC téléchargeableici. Le rapport de la Cour des Comptes ici.

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