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Evaluation des enseignants : des nuances mais l'unité dans les rangs des manifestants

Paru dans Scolaire le jeudi 15 décembre 2011.

"Des dossiers importants comme celui de l'évaluation des enseignants, c’est tous les trente ans, c’est le modèle de l’Ecole qui est en jeu. De tels projets ne peuvent se discuter que par volets, sans préalable et avec un calendrier. Il n’y en a pas eu. Cela témoigne d'un vrai manque de professionnalisme de la directrice générale des ressources humaines", estime Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, interrogé par ToutEduc au départ de la manifestation parisienne de ce jeudi 15 décembre. Il dénonce de plus l'attitude du ministre qui refuse le débat sur le rôle du "supérieur hiérarchique" et il calcule que le système induit par les projets de textes constestés amènerait une perte de 10 000 € sur une carrière. Il estime à 40 ou 45 % le taux de grévistes dans le second degré, à 25 % dans le premier degré.

Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, répondant également à une question de ToutEduc, considère que la mobilisation est "assez importante" et que "le ministère aurait tort de la sous-estimer". Elle promet : "On continuera à la rentrée. On ne va pas lâcher." Elle remarque que cette réforme n'est pas inscrite à l'ordre du jour du CTM (Comité technique ministériel) qui se réunira demain, et qui examinera la suppression de 14 000 postes au prochain budget. 

Jacques Borenstejn, trésorier du Snudi-FO, rappelle qu' "il y a eu unité de tous les syndicats pour le retrait" et que c'est ce qui explique que le ministère ait renoncé à "réformer les rythmes scolaires et à bloquer les promotions". Jean-Claude Mailly et d'autres membres du bureau confédéral de FO participent d'ailleurs à la manifestation. Au-delà de la question de l’enseignement, c'est en effet de la dette publique et de l'unité syndicale qu'il s'agit. 

Une militante du Snudi-FO ajoute qu'elle est très choquée par le préambule du projet tel qu'il a été dévoilé. Il évoque "l’évaluation des agents" : "On n'est même plus des enseignants…".  Elle trouve également anormal que cette évaluation se fasse sur entretien et non plus "sur le terrain, en classe, comme cela se faisait".

Une autre militante, Line Charpenet-Mella, secrétaire pour le second degré du SE-Unsa Paris s'exclame : "Ce n’est pas possible de réformer comme ça! Personne n’a été consulté, il faudrait rassembler les acteurs, faire évoluer les choses." Pour elle, "l’inspection doit évoluer, elle est pour beaucoup vécue comme infantilisante". Chacun doit pouvoir demander "des conseils à des chercheurs ou à des universitaires", le rôle de l'inspecteur serait alors de "chapeauter les échanges", et non pas de "casser" un enseignant. Elle raconte : " Je suis passée du collège au lycée, ce n’est pas le même métier, j’ai dû demander moi-même une inspection ! Le volet formation est tellement réduit, les inspecteurs sont très éloignés de nous." Elle considère qu'un entretien avec le chef d'établissement lui donnerait "l'impression d'avoir des comptes à rendre".

 

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