Un enseignant au lieu de 3 en 6ème-5ème : pas de différence notable (disciplines scientifiques)
Paru dans Scolaire le lundi 12 décembre 2011.
L'enseignement intégré de science et de technologie, ou EIST, pourrait jouer un rôle positif en influençant les enseignements disciplinaires, et réciproquement. C'est la conclusion optimiste, et prudente, d'une note d'information du ministère de l'Education nationale sur le bilan d'une expérimentation lancée à la rentrée 2006 en 6ème et 5ème : "trois groupes d'une vingtaine d'élèves sont constitués à partir de deux classes", chaque groupe étant suivi par un seul enseignant pour les discplines scientifiques (SVT et physique-chimie) et la technologie. 38 établissements étaient concernés en 2008-2009.
Pour la DEPP (service statistique du ministère), la plupart des enseignants estiment avoir "plus de temps pour dialoguer avec les élèves", et pour développer des démarches d'investigation, ce qui aurait eu des conséquences sur leur enseignement proprement disciplinaire dans les autres classes, tandis qu'ils semblent de plus en plus soucieux de développer aussi la rigueur des élèves dans ce cadre expérimental.
Mais les enseignants impliqués ne sont pas tous d'accord, faut-il réserver cette démarche aux classes de 6ème, de 6ème et de 5ème, ou l'étendre à tout le collège ? Ils sont également conscients de sa fragilité : "le volontariat des équipes, l'entente entre enseignants pour un travail commun, le soutien aux équipes de direction, l'obtention des heures supplémentaires me semblent des facteurs indispensables et difficiles à réunir", explique l'un d'eux.
Quant aux résultats, ils ne sont pas "significativement" différents de ceux des élèves qui ont reçu un enseignement traditionnel. Et comme leurs camarades, "ils sont un peu moins motivés par les sciences en fin d'année qu'ils ne l'étaient en début d'année", mais la baisse est "moins sensible".
Note d'information 11.19, "L'expérimentation d'un enseignement intégré de science et de technologie en classe de sixième et de cinquième en 2008-2009, téléchargeable sur le site du ministère, ici.