Les PEP veulent peser dans le débat public
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le vendredi 09 décembre 2011.
C'est pour faire entendre sa voix dans le débat public que la fédération des PEP (pupilles de l'enseignement public), organise ses premières "rencontres" après 90 années d'existence qui lui ont donné un solide ancrage sur le territoire, explique Joël Derrien, élu l'an dernier à la tête de la fédération. A l'image des premiers présidents (Emile Durkheim, Léon Bourgeois, Vincent Auriol...), il veut se positionner en faveur du monde associatif et promouvoir les valeurs de cette association "laïque et solidaire" qui œuvre dans les champs de l'éducation et du médico-social, compte 600 établissements et 110 centres de vacances. Il entend d'alleurs miser davantage que ses prédécesseurs sur les partenariats avec les collectivités territoriales.
Après avoir participé à "l'appel de Bobigny", il veut interpeller les politiques "sur tous les débats de société". Joël Derrien regrette par exemple que "ce concept novateur de laïcité soit utilisé à des fins xénophobes". Et il pose plusieurs questions : Quelle définition donner de la citoyenneté ? Quelle place donner au monde associatif ? Doit-il accepter le rôle de prestataire de service pour délester l’Etat de certaines tâches avec des moyens financiers réduits ou est-ce un acteur de plein droit qui travaille sur des valeurs ?
Méconnus, les PEP sont pourtant un acteur de poids. "Nous venons de clore notre première combinaison des comptes de toutes les associations de la fédération. Résultat : plus de 600 millions d’euros de chiffre d'affaires. Ces Rencontres sont l'occasion pour nos 17 000 salariés de mieux connaître leur employeur et nos partenaires", la Ligue de l'enseignement, les Ceméa, les Francas, des banques coopératives, la FCPE, l'UNAF, des syndicats (FSU, Unsa), l'ACSE, le ministère de la Santé et le ministère de l'Education nationale.
Ces 1eres Rencontres coïncident également avec le développement de la PEP. "Nous avons modifié nos statuts (en cours de vérification par le Conseil d’Etat, car les PEP sont une association d'utilité publique, NDLR) pour ouvrir notre réseau à des associations partenaires, hors de la fédération. Nous voulons nous développer pour peser dans le débat et mieux répondre aux besoins." Depuis deux ans, les PEP s'engagent dans de nouvelles actions, dans le périscolaire (70 000 enfants), l'accueil de la petite enfance (formations, centres d'accueil), le décrochage scolaire.