Lecture : stabilité du niveau en fin d'école primaire
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 28 novembre 2011.
"Une très grande stabilité". C'est ce qui ressort de l'étude Cedre que vient de rendre publique le ministère de l'Education nationale sur les compétences des élèves de CM2 en compréhension de l'écrit, et qui comporte une comparaison avec les résultats de 2003. Elle note une évolution du nombre des "moyens-forts" qui passe de 29 à 32 % des élèves. Le groupe "0" regroupe 2,2 % des élèves (presque 3 % en 2003) qui, "bien que capables de répondre ponctuellement à quelques questions, ne maîtrisent aucune des compétences attendues en fin d'école primaire". 11 % (stable) sont capables "de prélever une information explicite" à condition qu'elle soit située au début des textes ou documents qui leur ont été donnés à lire, lesquels sont souvent trop longs pour eux. A l'autre bout du spectre, ils sont près de 10% (stable) à être "capables de choisir les informations les plus pertinentes [d'un] texte pour atteindre une compréhension fine de celui-ci". Ils peuvent "hiérarchiser les différentes catégories d'informations", accéder au sens implicite et justifier une argumentation. Ils sont encore 19 % (stable) à être capables de repérer les idées essentielles d'un texte".
Selon la note d'information, certaines évolutions sont sensibles. La proportion des garçons parmi les élèves en difficulté a augmenté, et les résultats s'améliorent en éducation prioritaire, mais restent inférieurs à ceux des écoles publiques situées hors éducation prioritaire. Les résultats du privé sont supérieurs à ceux du public hors éducation prioritaire et sont en progrès.
Lors de la conférence de presse qu'il a donnée au salon, le ministre de l'Education nationale a indiqué que les résultats s'amélioraient depuis 2009, à en juger par les évaluations nationales de CM2. Selon une information recueillie par ToutEduc sous couvert d'anonymat et non confirmée, le nombre d'items à réussir pour n'être pas classé parmi les plus faibles aurait été abaissé, de 20 à 19 en 2010, et à 17 ou 18 en 2011, et donc les résultats seraient, en réalité, stables.
"Compréhension de l'écrit en fin d'école. Evolution de 2003 à 2009", note d'information 11.16, téléchargeable ici.