Appel de Bobigny : la réponse de Fr. Hollande
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 24 novembre 2011.
François Hollande a laissé à Vincent Peillon le soin de répondre à l'Appel de Bobigny dont les signataires se sont adressé à tous les candidats républicains à l'élection présidentielle pour les faire réagir à leurs propositions. Le député européen rappelle que le candidat du PS "s'est engagé à faire de la jeunesse une grande cause nationale", dans un courrier dont ToutEduc a eu connaissance.
Pour "passer un nouveau contrat entre l'Ecole et la Nation", il faudra "s'appuyer sur un diagnostic et des objectifs partagés, sur une volonté commune de transformer en profondeur notre système éducatif". Or, souligne la lettre, "la volonté et les convergences existent aujourd'hui. Votre appel, par la diversité de ses signataires comme la pertinence de ses propositions en témoigne."
François Hollande "souhaite recréer 60 000 postes", mais veut "sortir du saupoudrage" et "concentrer ces moyens là où ils sont le plus nécessaires" : relance de l'éducation prioritaire, "rééquilibrage entre les niveaux d'enseignement", l'école primaire, maternelle notamment, devant recevoir des "moyens nouveaux", mise en place "en région, d'un véritable service public de l'orientation" pour les élèves, les étudiants et la formation tout au long de la vie. Vincent Peillon ajoute que la question des rythmes scolaires est "indissociable de la mise en place des projets éducatifs locaux", mais qu'un cadre national doit être fixé, "les journées sont trop longues, les semaines et l'année trop courtes". Les heures de classe seront réparties sur 41/2 jours.
S'agissant de la formation des enseignants, elle doit être "équilibrée entre les savoirs disciplinaires, la pédagogie et la pratique". Le concours doit être organisé "plus tôt pour pouvoir réellement organiser cette formation, et une entrée progressive dans le métier". Ensuite, la formation continue, "reconstruite, deviendra obligatoire". La définition du métier devra évoluer. Enfin, les parents doivent trouver à l'école "un véritable accueil".
Vincent Peillon évoque une école qui "souffre d'une crise de sens" et d'une vision "strictement utilitariste de l'éducation, qui érige la concurrence (...) en modèle et en panacée".