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Le Planning familial demande l'application de la loi du 4 juillet 2001

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le lundi 14 novembre 2011.

Le Planning familial a déposé un recours contentieux auprès du Conseil d'Etat début septembre pour demander l'application de la loi du 4 juillet 2001, selon les informations recueillies par ToutEduc. Cette loi a renforcé l'accès à la contraception et à l'IVG, en particulier pour les mineures, et l'éducation à la santé et à la sexualité et prévoit "trois séances annuelles d’information dans les écoles, les collèges et les lycées par groupes d’âge homogènes. Des professionnels de centres de planification ou des professionnels de santé peuvent être associés à ces séances."

Par ailleurs, Bérengère Poletti (UMP) dépose une proposition de loi pour renforcer l'éducation à la sexualité dans les établissements scolaires. L'éducation à la sexualité dans le cursus scolaire "c'est comme si la loi n'existait pas", insiste Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning familial. "La loi de 2001 et la circulaire de 2003, très intéressantes au demeurant, ne sont que peu ou pas appliquées. Il n'y a le plus souvent pas du tout de séance d'éducation à la sexualité, parfois une en 4ème. Quand on nous appelle, c'est la plupart du temps dans l'urgence, lorsqu'un incident survient (grossesse, violence entre filles et garçons...). Rien n'est programmé, aucun programme n'est construit avec les équipes pédagogiques."

"Avec deux autres associations*, nous avions déposé un recours gracieux en janvier devant les ministères concernés mais nous n'avons obtenu aucune réponse", ajoute Marie-Pierre Martinet.

Quels sont les freins à la mise en oeuvre de ces programmes d'éducation ? "Les chefs d'établissement n'ont d'abord pas les budgets. Les infirmières scolaires ont du mal à remplir les distributeurs de préservatifs. De plus, on s'adresse à des mineurs et on se heurte à l'appréciation de l'autorité parentale, présents dans les conseils d'école et d'administration. Nous nous heurtons aussi à l'absence de volonté politique, qui seule pourrait lever le tabou de la sexualité, des jeunes en particulier."

"C'est encore plus difficile avec les filles. La mise en place des distributeurs de préservatifs dans les lycées avait fait grogner dans les rangs. Mais quand la région Poitou-Charentes a initié les 'pass contraceptions', aujourd'hui adoptés par l'Ile-de-France et Champagne-Ardenne, qui donnent accès aux mineures à des consultations médicales, des examens médicaux et à l'achat de moyens de contraceptions dans les pharmacies, cela a déclenché un tollé", explique-t-elle.

Pourtant, informer les jeunes est d'autant plus nécessaire qu'ils ont maintenant accès à la pornographie. "Lors d'une séance en classe, un jeune garçon de 14 ans a demandé s'il fallait que son sexe soit 'actif' 24h sur 24h"

* la CADAC (ici) et l'ANCIC (ici)

 

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