Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Concours de professeur des écoles: moins de 4 candidats par poste.

Paru dans Scolaire le lundi 10 octobre 2011.

"Cette année, 18 734 candidats se sont présentés au concours 2012 des professeurs des écoles", dénonce le SNUIPP, tandis que le SE-UNSA calcule : "l’an dernier avec 18 136 présents, ils étaient 6 pour une place; pour la session 2012, avec 18 734 candidats, ils sont moins de 4 malgré 2 000 postes supplémentaires à pourvoir". Les deux principaux syndicats des enseignants du premier degré y voient une tendance de fond, "le métier d’enseignant n’attire plus et cela même en période de crise (...) Rémunération insuffisante, formation professionnelle détruite, conditions de travail dégradées, sont autant de repoussoirs pour des étudiants mastérisés".

Pour Claude Lelièvre (ici), le nombre des candidats au concours 2012 "est à peu près le même qu’à celui de 2011" , alors qu’il y avait plus de postes ouverts, 5 000 contre 3 000. Il ajoute : "Il y a de quoi avoir quelque inquiétude pour le recrutement et sa qualité dans l’avenir (...). La perte d’attractivité semble en effet durable."

A noter qu'en 2004, quelque 12 000 postes étaient mis aux concours, et 60 000 candidats effectivement présents, soit 5 par poste, selon les données fournies par le SNUIPP. L'an dernier, 16 000 candidats ont composé pour 3 000 postes (plus de 5 par poste), cette année donc 18 000 pour 5 000 postes, soit moins de 4 candidats par poste. Contrairement au CAPES ou à l'agrégation, qui sont des concours nationaux, les concours du premier degré sont académiques, et les disparités ont toujours été importantes entre les régions, certaines comptant traditionnellement très peu de candidats. On peut donc s'attendre, comme le souligne Jean-Louis Auduc dans le Café pédagogique de ce lundi 10 octobre à ce que tous les postes ne puissent être pourvus "dans des académies comme Créteil, Versailles ou Lille" (ici). Le magazine en ligne commente : "Comment sortir de cette situation ? Il serait politiquement et 'syndicalement' coûteux pour le gouvernement d'abandonner la masterisation. En même temps la revalorisation des salaires pour les hisser à un niveau compatible avec les souhaits des étudiants en master semble impossible. L'évolution de la formation est elle-même quasi infaisable depuis que le gouvernement l'a confiée à des universités autonomes."

De plus, selon le site "aide aux profs", "pour demeurer attractive aux yeux des étudiants, le métier d'enseignant doit présenter de réelles portes de sortie" et "les enseignants vivent mieux leur métier s'ils savent qu'ils peuvent à tout moment de l'année en sortir, soit temporairement pour aller occuper un emploi en détachement, soit pour, définitivement, aller travailler dans tout autre domaine  (ici)".

 

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →