Les résultats d'une enquête sur l'éducation prioritaire fait réagir Luc Chatel
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 05 octobre 2011.
"Plus de la moitié des élèves de l’agglomération Clichy-sous-Bois/Montfermeil, au sortir du collège, sont orientés en CAP ou en BEP et ne parviennent à intégrer ni le lycée général, ni le lycée technologique." Les résultats de l'enquête "Les banlieues de la République" - qui aborde la question de l'éducation, mais aussi de la religion, de l'emploi et de la rénovation urbaine - de l'institut Montaigne dressent un portrait critique des politiques d'éducation prioritaire. "La figure la plus détestée par nombre de jeunes est celle du conseiller d’orientation à la fin du collège, loin devant les policiers. Il cristallise sur sa personne l’inadéquation entre formation et insertion sociale."
Cette agglomération est doublement emblématique. " Clichy-Montfermeil a fait partie du premier groupe de territoires classés en Zone d’éducation prioritaire (ZEP) dès 1981. Malgré les moyens affectés et les différents dispositifs mis en œuvre depuis trois décennies, le territoire scolaire de Clichy-Montfermeil reste très en-deçà des taux de réussite nationaux." C'est dans cette agglomération qu'ont éclaté les émeutes de 2005 à la suite d'un accident fatal pour deux enfants qui fuyaient la police. "
Luc Chatel a tenu à commenter cette enquête, débutée au printemps 2010. Il souligne qu’il "a engagé une politique volontariste et pragmatique, non plus fondée sur une logique de zonage (...), mais sur une approche individualisée des situations locales et une logique qualitative et personnalisée de l’enseignement (...) il a accordé une plus grande confiance et une autonomie accrue aux acteurs de terrain (...)."
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