Classes non mixtes : aucun bénéfice, sauf pour le sexisme (étude américaine publiée par Science)
Paru dans Scolaire, Orientation le samedi 24 septembre 2011.
Toutes les réformes ne contribuent pas à l'amélioration des résultats des élèves, et la non-mixité est une réforme profondément erronée, justifiée par des arguments faibles et non scientifiques. Aucune recherche bien menée ne prouve que des cursus séparés contribuent à une élévation du niveau, mais on sait qu'ils contribuent aux stéréotypes sexistes. C'est l'essentiel du résumé que "Science" donne d'un article publié hier, vendredi 23 septembre, sous le titre "The Pseudoscience of Single-Sex Schooling", non accessible sur le site de la revue. Il est signé par plusieurs universitaires américains, dont Lynn S. Liben, de l'université de Pennsylvanie. Celle-ci donne, sur son site, un résumé un peu plus substanctel.
Cette équipe de psychologues ne conclut pas que les résultats sont plus mauvais, mais que les bénéfices ne sont pas évidents. Les neurosciences n'ont pas démontré de différences entre les cerveaux des hommes et des femmes, ni qu'elles supposeraient des pédagogies spécifiques. Mais quand ils sont séparés, les élèves ne développent pas les compétences nécessaires aux interactions entre les garçons et filles. Et il suffit de deux semaines de différenciation sexuée des travaux scolaires pour que se développent des attitudes stéréotypées. Les signataires de l'article font un parallèle avec la ségrégation raciale.
L'article de Science ici, le site de la Pennsylvania university ici