Difficultés de lecture: comment renouveler les pratiques, une expérience québécoise
Paru dans Scolaire le lundi 19 septembre 2011.
Comment aider les élèves de 6ème-5ème à mieux lire? En combinant les acquis de la recherche universitaire et la connaissance des besoins des élèves, et en amenant experts et enseignants à collaborer, répond, en substance, une équipe de l'Université de Québec à Montréal. L'expérience a notamment concerné quatre enseignantes d'une école située dans un quartier très défavorisé, une chercheuse et deux étudiantes. A la rentrée, la moitié des 88 élèves sont en échec en compréhension de lecture. A raison d'une réunion par mois "afin de réfléchir, d’échanger et de discuter des pratiques reconnues comme étant efficaces", les enseignantes ont évolué. Jusque là, "le temps d’enseignement de la lecture sembl[ait] davantage consacré à répondre à des questions qu’à apprendre à lire et à gérer sa compréhension", alors que les élèves ont besoin d'un enseignement basé sur leurs besoins, mais aussi de "vivre des occasions de discuter du style de l’auteur, de partager leur opinion sur le texte et d’en questionner le sens".
Les enseignantes affirment qu'elles ont "délaissé les activités traditionnelles consistant à faire lire les élèves dans le but de leur poser ensuite des questions de repérage dans les textes pour travailler davantage les stratégies de lecture et la gestion de la compréhension". L'une d'elle explique : "Avant, je suivais un manuel de français, je le suivais page par page sans trop m’arrêter. Avec le projet, ça m’a incitée à prendre d’autres livres, inventer d’autres types de questions, adapter des activités d’apprentissage."
Sur les 44 élèves qui avaient échoué au test en début d'année, 30 l'ont réussi à la fin de l’année.
Pour télécharger l'étude sur le site "Erudit", cliquez ici.