SGEN-CFDT: un contrat entre la Nation et l'Ecole
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 02 septembre 2011.
Le SGEN-CFDT plaide pour un contrat entre la Nation et son Ecole, et pour lui, "la nécessité de changer l'école" s'impose comme une évidence dans toute la société. Il plaide pour "un Grenelle de l'éducation": "il faut mettre tous les acteurs autour de la table", y compris les acteurs économiques, car les autres forces sociales ont des points de vue à faire valoir. Il faut prendre le temps du débat", même si la formule du "Grenelle" n'a pas été pleinement satisfaisante pour l'environnement, d'autant que "le courage politique" a ensuite fait défaut, comme il a fait défaut après la "consultation Thélot".
En attendant, le syndicat demande l'arrêt des suppressions de postes, même s'il considère qu' "avant de demander des moyens, il faut définir des ambitions", et, ajoute Thierry Cadart, le secrétaire général, "les restitutions de postes ne mettraient pas fin aux difficultés". Mais, ajoute-t-il, les suppressions à l'aveugle mettent le système éducatif sous pression, ce qui "interdit d'envisager les transformations nécessaires".
S'il faut amener tout le monde au socle commun, dont il faudrait "mieux définir le contenu", s'il faut cesser de préparer l'entrée à l'université dès la 6ème et renvoyer les approches disciplinaires à la fin de la scolarité obligatoire, s'il faut resserrer les liens entre les divers niveaux d'enseignement, le SGEN ne demande pas la fusion des écoles et des collèges, ni celle des lycées et des premiers cycles universitaires. "Nous ne sommes pas non plus pour la réinvention des PEGC". Les questions de "tuyauterie" viendront après les contenus.
Le syndicat, qui organisait ce vendredi 2 septembre une conférence de presse, renvoie à la semaine prochaine le premier bilan de la rentrée, mais dénonce déjà une politique du verbe, qui se traduit par une "politique de l'impuissance" dont on ne voit pas qu'elle laissera un modèle : "Il n'y aura pas une école de l'ère Sarkozy."