L'inattention, à ne pas confondre avec l'hyperactivité, est "le meilleur élément prédictif de l'échec scolaire" (U. de Montréal)
Paru dans Scolaire le vendredi 02 septembre 2011.
"L'inattention est le meilleur élément prédictif de l'échec scolaire" alors que les enseignants s'inquiètent davantage des enfants hyperactifs. C'est ce qui ressort d'une étude sur le parcours de 2 000 élèves pendant 16 ans, menée à l'Université de Montréal. Les chercheurs estiment que, bien qu'on utilise couramment l'expression "trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité", il faut distinguer les enfants qui sont "dans la lune", et qui ne se font pas remarquer, de ceux qui sont hyperactifs. "L'hyperactivité a tendance à diminuer entre 6 et 12 ans alors que l'inattention demeure stable chez les enfants très inattentifs (...) Chez les enfants qui sont très hyperactifs sans être très inattentifs, le taux d'échec est de 28 %, ce qui est très près du groupe de référence, où l'échec est à 22 % (...) Par contre, l'échec est à 71 % chez ceux qui sont à la fois très hyperactifs et très inattentifs, ce qui n'est pas très éloigné de ceux qui sont très inattentifs sans être hyperactifs et qui présentent un taux d'échec de 65 %" (...) Il faut donc traiter l'inattention pour elle-même, même lorsqu'elle n'est pas liée à l'hyperactivité." Les causes de l'inattention seraient à la fois génétiques et psychosociales.
Pour la présentation sur le site de l'université de Montréal de l'étude de Jean-Baptiste Pingault et Sylvana Côté, cliquezici.