L'école à la maison, ce n'est pas "épeurant" (Québec)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 30 août 2011.
Christine Brabant, chercheuse à l'Université de Sherbrooke, a l'impression que "l'école à la maison" prend de l'ampleur au Québec, comme "partout dans le monde". Ce n'est plus seulement le fait de "marginaux", mais aussi "monsieur, madame Tout-le-Monde qui sont soit un peu insatisfaits du système scolaire, soit des passionnés d'éducation". De plus, Internet "facilite énormément ce travail-là" et les parents s'organisent entre eux: "Ce n'est plus aussi épeurant, je pense. C'est vraiment rendu un réseau éducatif parallèle qui se développe.", déclare-t-elle au Soleil (ici).
La chercheuse estime que cette forme d'éducation n'est pas sans "gouvernance" et donne l'exemple de la Caroline du Sud, où les parents forment des groupes de 15 ou 30 familles. "On prend pour acquis que, entre parents, veux, veux pas, il y a une stimulation qui se crée, il y a des échanges, (...) on prend un peu modèle sur les parents les plus outillés. (...) C'est ça, l'idée de la gouvernance, c'est qu'entre citoyens, quand on ne s'isole pas, on finit par avoir du bon sens."
Elle ajoute que les recherches menées concluent à des effets bénéfiques pour les enfants, mais s'inquiète: "même si la moyenne est au-dessus ou équivalente aux enfants scolarisés, ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas qui vont mal", et dont les familles "réussissent mal".