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Enquête du SNPDEN : comment rendre invisibles les suppressions de poste ?

Paru dans Scolaire le lundi 29 août 2011.

"On nous demande de faire la même chose avec moins de moyens", résume Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN, le principal syndicat des personnels de direction de l'éducation nationale. "Le ministère n'assume pas les conséquences des suppressions de poste", ajoute-t-il, il ne dit pas ce qu'il faudrait faire, il fait en sorte que la rentrée soit "techniquement réussie", que "les choses ne se voient pas" début septembre, que tout semble continuer comme avant. Principaux et proviseurs jonglent avec différentes variables d'ajustement. C'est ainsi que 12% des établissements ne respectent pas les horaires prévus par les textes. D'autres jouent sur les regroupements pour des activités pourtant prévues à effectifs réduits, ou augmentent les effectifs et ferment des classes. Et diverses démarches qualitatives, telles que l'accompagnement personnalisé, les actions de remédiation et les projets éducatifs sont "sacrifiées".

L'enquête, menée en mars 2011 auprès de 1501 établissements, révèle d'autres effets des suppressions de postes, notamment l'augmentation des heures supplémentaires, qui représentent l'équivalent de 9 postes par lycée, et de 4 par collège, soit deux heures par poste... Elles risquent de devenir moins intéressantes si elles sont à nouveau soumises à prélèvements, alors qu' "il est déjà de plus en plus difficile de les caser"... 

Le SNPDEN constate de plus que le ministère n'est plus en mesure de gérer la répartition des moyens, qu'il a entièrement déléguée aux académies, avec de grosses disparités, puisque deux collèges situés dans des situations comparables peuvent voir leur nombre d'heures par élève (la H/E) varier de 1,11 à 1,26, ou leur nombre d'heures par classe varier de 27 à 32. La qualité du dialogue entre les académies et les établissements est très variable, et dans 6 académies, il est inexistant. Certaines sous estiment les prévisions d'effectifs, voire comptent sur le décrochage d'un certain nombre d'élèves pour éviter d'ouvrir une classe. Autre sujet d'inquiétude: l'administration n'a plus, pour préparer la rentrée 2012 qu'une variable sur laquelle jouer : les moyens qui ont été donnés aux établissements les plus défavorisés, et qu'il a commencé à rogner (moins 2,4 %).

Télécharger les résultats complets de l'enquête sur la page d'accueil du SNPDEN

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