Suppressions de postes: comment le second degré gère (L'Etudiant)
Paru dans Scolaire le mercredi 24 août 2011.
L'Éducation nationale a supprimé 66 000 postes en 4 ans: "cela se ressent, cela se voit", estime le site Educpros qui se demande "quelles sont les conséquences dans les lycées" et rappelle la promesse de Nicolas Sarkozy: "la réforme du lycée se fera à moyens constants". Selon le site, "jusqu’ici, la promesse a été tenue", mais chaque lycée doit faire des choix, les classes sont "parfois un peu plus chargées, les petits groupes un peu moins petits", même si le ministère estime que, rapportées au nombre d'établissements, les coupes représentent "moins d'un professeur par établissement". Mais, explique un proviseur, "tout devient compliqué, jusqu’à la construction des emplois du temps". Les enseignants doivent parfois jongler entre plusieurs établissements et/ou accepter de 2 à 3 heures supplémentaires par semaine en moyenne. "Dans beaucoup d’établissements, les tensions sont fortes avec les enseignants, et entre les enseignants", aujoute un autre proviseur.
Les disciplines qui ont perdu le plus d’enseignants sont la philosophie, les langues, l’histoire-géographie la physique-chimie, ainsi que les disciplines du génie mécanique, industriel et électrique. Le ministère commente: "Selon les endroits, on compte plus de professeurs de maths qui partent à la retraite. Ailleurs, ce sera plus des professeurs d’histoire-géographie. Il n’y a pas d’arbitrage national."
Premières victimes, les options, notamment les langues, même si la mise en réseau des établissements permet de suivre des cours dans un lycée voisin, à condition que les emplois du temps le permettent... Autres victimes: les effectifs pour les groupes de compétences en langues, et les aides aux élèves en difficulté. De plus, les petits établissements sont plus "gourmands en moyens humains"... Faut-il les regrouper?