Les "tableaux interactifs" ne sont pas interactifs... (blog)
Paru dans Scolaire le vendredi 19 août 2011.
"Le bon vieux tableau noir est infiniment plus favorable aux interactions que le TBI", explique le bloggueur anonyme "acide FLE". Pour cet enseignant de "français langue étrangère", il y a confusion sur le sens du mot "interactif", tantôt pédagogique, pour désigner une situation de dialogue entre les élèves, tantôt technologique, lorsqu'il y a interaction entre un être humain et un ordinateur. "C'est à l'évidence le savoir-faire de l'enseignant qui rend un cours interactif, et non pas un bête tableau", d'autant qu'on "peut écrire six phrases sur un TBI et c'est tout, ce qui limite considérablement son utilisation" et que "certains TBI n'autorisent pas l'écriture à plusieurs mains": si plusieurs élèves "utilisent des crayons en même temps, des traits relieront instantanément le tracé des stylos". Il est alors impossible d'avoir "une activité interactive".
Pourtant, cet enseignant est favorable à l'utilisation du TBI, lorsqu'on dispose d'un manuel numérique "sous la forme d'une clé USB": en ayant la page du manuel au tableau, "il est aisé de pointer les différents éléments", de prendre et agrandir des illustrations, de "lancer un audio juste en effleurant la surface du tableau".
L'enseignant évoque aussi les plateformes pédagogiques type Chamilo pour créer des exercices sur mesure, et ajoute que, si chaque étudiant dispose d'une tablette numérique, il peut faire les exercices de la plateforme et le professeur peut "afficher le pourcentage d'erreurs de la classe sur chaque question, afficher les bonnes réponses ainsi que d'éventuels commentaires ou transcriptions, etc." Toutefois, l'investissement financier "est considérable", ce qui suppose que l'établissement dispose "d'une équipe de profs aguerris aux nouvelles technologies, ce qui se révèle être malheureusement très exceptionnel".
Le blog d'Acide fle ici.