RAR-ECLAIR: un simple changement de nom? (OZP)
Paru dans Scolaire le lundi 01 août 2011.
Le programme "CLAIR", puis "ECLAIR", s'est substitué au programme RAR, mis en place par Gilles de Robien pour les ZEP (les zones d'éducation prioritaires) les plus difficiles). Lancé il y a un an, il a, au fil des textes, beaucoup évolué. C'est ainsi que "la notion de partenariat entre l’école et son environnement, qui était l’un des fondamentaux de la politique des ZEP, n’est plus une priorité", constate Jean-Paul Tauvel, membre du bureau de l’OZP. Pour lui, "l'option sécuritaire de départ semble avoir été quelque peu atténuée", et "l’annonce à la mi-janvier 2011 de l’introduction de l'école primaire dans Clair a été la grande – et heureuse - volte-face ministérielle".
S'il s'agit toujours "d’encourager la constitution d’équipes stables et motivées autour d’un projet pédagogique partagé", la question des rémunérations complémentaires "ne semble pas avoir beaucoup avancé, comme d’ailleurs tout ce qui relève du financement du programme". Même flou sur le recrutement des "préfets des études" et le devenir des "professeurs référents" et des "coordonnateurs": "Le peu de place laissé au partenariat dans la politique d’éducation prioritaire peut susciter des inquiétudes chez des agents qui étaient pourtant depuis 1989-1990 le fer de lance de la liaison école-quartier".
Finalement, ne peut-on pas dire que, "pour l’essentiel, Eclair a consisté (...) à débaptiser les RAR en ECLAIR, ce qui n’est pas sans poser des questions sur la nécessité de cette réforme"? Cette analyse est publiée sur le site de l'OZP mais n'engage que son auteur.