Prévention de la violence: agir dès 3 ans (Québec)
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Justice le mardi 19 juillet 2011.
"Des gestes d’agressivité physique observés chez des enfants aussi jeunes que trois ans permettent de prédire le développement de la délinquance juvénile violente, l’abus de drogues à l’adolescence, la dépression ou encore le décrochage scolaire". Une publication du "ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport" québécois, consacrée à la violence à l'école, fait le point, en quelques pages, sur l'importance "d’intervenir le plus tôt possible" pour "orienter les enfants vers des comportements sociaux mieux adaptés".
Mais les programmes dédiés aux enfants plus âgés ne peuvent être transposés tels que, puisque les très jeunes enfants éprouvent plus de difficultés que leurs aînés "à reconnaître les victimes", l’empathie étant moins bien développée chez les plus jeunes. La publication décrit trois programmes destinés aux plus petits. Fluppy, du nom de la marionnette qui sert à animer les ateliers, "vise à stimuler le développement des comportements pro-sociaux chez les enfants de quatre, cinq et six ans". Conçu pour aider les 6-12 ans à régler leurs conflits, "Vers le pacifique" a été enrichi pour s’adresser aux enfants de quatre et cinq ans et favoriser "le développement des habiletés permettant l’établissement de relations interpersonnelles pacifiques", en les amenant notamment à "reconnaître et exprimer les sentiments de joie, de peine, de colère et de peur" et à "prendre conscience que leur comportement influence la qualité de leurs relations". Le programme Be-Prox (Prevention Program against Bullying in Kindergarten and School) vise à "améliorer la capacité des enseignants à gérer l’intimidation entre jeunes élèves, ce qui permet de développer l’empathie chez les enfants et le sentiment d’efficacité des enseignants".
"La violence à l'école", publication du ministère coordonnée par Claire Beaumont (Université de Laval) est téléchargeable à partir du site du RIRE.