Education prioritaire: peu de candidats pour les établissements "ECLAIR" selon les syndicats
Paru dans Scolaire le samedi 09 juillet 2011.
"Un très grand nombre de postes profilés CLAIR sont restés vacants, faute de candidats", ont déclaré conjointement lors du Conseil supérieur de l'éducation du 7 juillet les syndicats enseignants de l'Unsa, de la CGT, de la FSU, de la CSEN, de la FAEN, de FO, de SUD, ainsi que la FCPE et l'UNL qui "demandent l’abandon de ce programme et le retrait de la circulaire du 7 juillet 2010" et qui "exigent une véritable relance de l’éducation prioritaire". Ces organisations estiment notamment que c'est "sans bilan [que] le ministère a procédé dès le début de l’année 2011 à l’extension du label CLAIR" (ou ECLAIR).
Elles reprennent des arguments déjà exprimés pour contester cette évolution des "ZEP": le "climat scolaire" érigé comme "facteur principal d’échec ou de réussite scolaire des élèves", "un recentrage de l’éducation prioritaire sur un nombre limité d’établissements", et l'utilisation du "droit à l’expérimentation" pour constituer "un laboratoire de déréglementation des établissements, des statuts, et de dérégulation de la gestion des personnels". Quant au "préfet des études, à la fois responsable pédagogique, éducatif et membre de la direction", il représente "une confusion inacceptable des missions des enseignants, CPE et COPsy". S'y ajoutent "des inquiétudes sur le devenir des enseignants référents et des secrétaires des comités exécutifs intervenant dans les établissements et les écoles".
Mais elles constatent aussi que "le recrutement local sur profil (...) a aggravé la rotation des personnels et considérablement fragilisé ces établissements difficiles dans lesquels seront finalement affectés nombre de personnels plus précaires".