Aucune dérive sectaire dans les centres de vacances et de loisirs?
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mercredi 15 juin 2011.
"Dans le cadre de sa mission de protection des mineurs, la DJEPVA a poursuivi une veille sur les dérives sectaires dans les accueils collectifs de mineurs (...) En 2010, aucun signalement n'a été transmis par les services déconcentrés chargés de la jeunesse (...) Aucun manquement aux dispositions législatives et réglementaires (...) n'a été identifié" lors des missons de contrôle menées "dans certains séjours". Ces éléments de la contribution du secrétariat d'Etat chargé de la Jeunesse et de la Vie associative figurent dans le rapport 2010 de la MIVILUDES (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), présenté ce mercredi 15 juin. Interrogée par ToutEduc, celle-ci précise que ce texte n'est que la contribution de la direction de la Jeunesse à son rapport annuel, mais ajoute qu' "on peut s'étonner" de cet état de fait.
Quant à l'Education nationale, elle a organisé au mois de novembre dernier un séminaire avec la Miviludes. "Il apparaît que les réponses aux questions 'Qu'est-ce qu'une dérive sectaire du point de vue de l'éducation?', 'qu'est-ce qui doit être préoccupant pour les personnels de l'éducation?' ne sont pas claires pour tous les acteurs."
La MIVILUDES a profité de la présentation de son rapport, qui met l'accent cette année sur les discours apocalyptiques, et sur le domaine de la santé, pour distribuer son guide sur "la protection des mineurs" (téléchargeable) . On y voit que "l'absentéisme et surtout la déscolarisation sont des signes préoccupants", tout comme certains états de santé, ou le comportement de l'élève dans les cours de sciences de la vie et de la terre ou d'histoire, "quand il est exclusivement de refus ou de prostration".
Le guide donne aussi aux PMI une liste d'indices auxquels elles doivent être attentives en ce qui concerne les crèches, haltes-garderies, jardins d'enfants ou les assistantes maternelles.