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Rythme de l'enfant: "ce n'est qu'un début, continuons le combat"

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le mercredi 18 mars 2009.

"Merci Darcos, merci Sarkozy, grâce à vous, la question des rythmes de l'enfant est posée!". C'est la conclusion paradoxale, et amusée, de la journée consacrée aux rythmes de l'enfant, organisée ce mercredi 18 mars 2009 par la FCPE, la JPA et le Réseau des villes éducatrices. Plusieurs intervenants, et notamment François Testu, universitaire, spécialiste de chronopsychologie, et président de la JPA ont évoqué l'abattement qui l'année dernière a suivi l'annonce de la suppression des classes le samedi matin. "On a perdu 40 années de travail", de combat pour dénoncer des journées scolaires trop chargées. Le consensus semblait établi, parents et enseignants satisfaits d'y gagner une grasse-matinée. Puis, "devant l'ineptie de ce texte", dans de nombreuses villes, des doutes se sont exprimés. 220 personnes, venues souvent de Rhône-Alpes, des Pays-de-Loire ou de Midi-Pyrénées, emplissaient la grande salle de la mairie du XIIème arrondissement de Paris. Pour Jacques Testu, "le combat" est redevenu possible.

Ont notamment été exposés les exemples de Tournefeuille (Haute-Garonne), qui a pu conserver une semaine de 4 jours et demi, mais dont les enseignants s'interrogent, et de Roques-sur-Garonne (Haute-Garonne également) dont le conseil des maîtres a proposé la semaine de 4 jours et demi, en plaçant l'aide personnalisée en fin de journée le lundi et le vendredi. Le directeur de l'école évoque aussi une pause méridienne de midi à 15h30. 

Si dans d'autres villes, comme à Limoges, toute discussion est impossible, et l'inspection académique bien décidée à ne rien lâcher, à Lille, Grenoble, Mulhouse, Brest, Belfort..., la concertation est lancée. A Angers, les tenants des 4 jours et demi ne sont pas certains de l'emporter, "mais nous avons au moins gagné un premier combat, la communauté éducative a démontré son existence", explique le représentant de la commune. Avec une difficulté, combien faut-il de temps de réunion avant de passer de la somme des intérêts individuels à la recherche d'un intérêt collectif? 

Si personne ne crie victoire, beaucoup estiment que ce qui se passera cette année sera crucial. "L'année prochaine, si nous n'avons pas un nombre suffisant d'écoles qui dérogent à la règle des 4 jours, la norme s'installera et ce sera trop tard. Il y avait 25% des écoles qui étaient passées aux 4 jours, quand la règle était des 4 jours et demi. Pourquoi pas 25% dans l'autre sens?" Autre signe encourageant pour les organisateurs: le SE-UNSA, le SGEN, le SNUIPP et le SI-EN (syndicat des inspecteurs) étaient présents et demandent un bilan des 4 jours et un débat. Les CMR, qui veulent mettre "la musique à portée de tous", étaient également là pour rappeler que l'accès à la culture peut être victime de ce nouvel aménagement des rythmes de l'enfant.

Et vous, dans votre ville, où en êtes-vous? 

 

 

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