Non à l'argent! ... dans les écoles chinoises
Paru dans Scolaire le mercredi 11 mai 2011.
Le "Quotidien du peuple", qui n'est pas connu pour être hostile au Gouvernement chinois, fait la promotion d'un livre qui vante "la tradition perdue de l'éducation", et dans lequel il voit "un antidote à l'éducation orientée vers l'argent". Wang Li "s'est attachée à redécouvrir l'éducation du bon vieux temps, dans les années 20 ou 30 du siècle dernier". Elle évoque une école où l'on apprend à "mener une vie décente et saine", ou à "bien vivre avec les autres". Or, aujourd'hui, dans un contexte de "confort et [de] richesse matérielle", les parents veulent surtout que leur enfant entre "dans une école primaire et un lycée de renom, puis dans une université prestigieuse, avant finalement de trouver un travail décent."
Quant aux enseignants, ils sont "trop préoccupés par les bonifications qu'ils peuvent obtenir grâce à la réussite de leurs étudiants aux examens et aux avantages attachés au nombre d'étudiants qu'ils aident à s'inscrire dans les grandes universités".
La concurrence "est aujourd'hui beaucoup plus féroce qu'elle ne l'était" autrefois et le concept de "Suzhi Jiaoyu (éducation complète)", très courant, est "plus une belle parole" qu'une réalité, et on y met tout ce qui "pourrait détourner les étudiants de leurs préparations aux examens". Le "Quotidien du Peuple" voudrait que l'on accorde davantage d'importance à "la construction d'un monde plus agréable à vivre", où les parents et les élèves ne subiraient pas la pression d'une classe supérieure.