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Le responsable d'un Centre éducatif renforcé décrit ses conditions de travail... (L. Mucchielli)

Paru dans Justice le mercredi 04 mai 2011.

Placer un jeune dans un CER (centre éducatif renforcé) "n’est pas anodin" et il faut "obtenir, sinon l’acceptation, du moins la compréhension chez le mineur d’une telle orientation", mais "seuls comptent désormais les chiffres : le nombre de jours de prise en charge, le 'taux de remplissage' des foyers, le coût de telle ou telle action éducative". Ce constat est celui d'un chef de service éducatif de la PJJ dont Laurent Mucchielli publie, sous forme de feuilleton, le "journal de bord". Il éprouve "un sentiment d'isolement et d'incompréhension" face à une politique "de restriction et de rentabilisation des moyens". "Les foyers sont remplis n’importe comment et souvent par des accueils d’urgence, ce qui conduit souvent à l’échec de la prise en charge, parce que tout le versant éducatif n’est plus pris en compte". 

Ce constat est étayé par une description de l'état des lieux lorsqu'il les découvre avant de prendre la responsabilité de cette "unité éducative". A la misère matérielle s'ajoutent les effets de l'incurie administrative dont voici un exemple: un plombier "examine la fuite d’eau qui [a] causé l’effondrement du plafond du bureau de la psychologue. Ce dernier indique qu’il s’agit tout bonnement d’un joint du carrelage de la douche qui est à changer. Apparemment, personne n’avait souhaité le faire en prétextant que c’était à l’entreprise qui avait installé la douche de procéder à cette réfection. Ainsi, face à l’inertie de tous, le plafond avait pourri et était tombé. Fort de cette expérience, nous faisons venir une société de contrôle de la sécurité électrique. Le constat est accablant. L’installation n’est pas du tout aux normes et un risque d’incendie qui serait dû à un éventuel court-circuit est une menace permanente."

Le héros, anonyme, de cette saga, ne désespére pas pour autant, et il annonce son intention de "tenir coûte que coûte", et de faire de ce CER, "le dernier bastion de l’éducatif".
 

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