Violence à l'école: une erreur de diagnostic?
Paru dans Scolaire, Justice le vendredi 13 mars 2009.
Nos politiques font-ils ce qu'il faut pour s'attaquer au problème de la violence à l'école? Pour le Café pédagogique, qui attire notre attention sur la litanie inopérante des déclarations et des innombrables « plans » contre la violence scolaire, la réponse est non.
Et cela ne changera pas tant que nos dirigeants se livreront à la même erreur de diagnostic: comme les derniers événements le confirment, « le ministre, et les médias aussi, privilégient toujours les formes les plus spectaculaires de la violence, celles qui font des victimes. Or la violence scolaire, c'est à 80% le harcèlement exercé par les élèves sur d'autres élèves ».
Erreur de diagnostic, donc fatalement erreur de traitement: « aucune mesure policière n'empêchera les coups de folie qui se terminent en bain de sang. Aucune ne répondra à la réalité du harcèlement scolaire qui pourrit la vie de nombre d'établissements. Aucun policier n'aidera un jeune à apprendre à contenir sa colère. »
Que convient-il de faire, alors? Pour le Café, les causes de la violence sont à chercher dans le fonctionnement même de nos établissements: « C'est la solitude des enseignants et l'anonymat des élèves qui favorisent le harcèlement. C'est la maigreur de la formation à la gestion du stress et des groupes qui fragilise des enseignants. La violence scolaire explose à la rencontre entre l'état de notre école et celui de notre société. »
A partir de cet autre diagnostic se dégagent d'autres solutions, que vous trouverez formulées dans le dossier très complet du Café, ou dans les interviews d'Eric Debarbieux et de Claude Lelièvre.