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Mastérisation des enseignants: Jean-Michel Jolion valorise la piste de l'alternance.

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 13 avril 2011.

 Même s'il estime qu'aucun des pro­jets à l'étude "ne semble com­plè­te­ment abouti à ce jour", Jean-Michel Jolion, pré­sident du Comité de suivi Master, sou­haite que la piste de l'alternance ne soit pas reje­tée de la réflexion sur la formation enseignante, et invite les minis­tères à "pour­suivre cette démarche de réflexion en auto­ri­sant des expé­ri­men­ta­tions dès la ren­trée 2012". Il remettait un rap­port d'étape sur la mas­te­ri­sa­tion, en fin de semaine der­nière, à Valérie Pécresse, pointant "une réforme de très grande ampleur" qui aurait "incon­tes­ta­ble­ment néces­sité un plus grand consen­sus en amont pour en per­mettre une vraie réus­site".

"La place du concours rend difficile le démarrage d'une vraie alternance (si elle est conçue uniquement pour le M2) dès le début de l'année universitaire", reconnaît le rapport. "Sans pour autant imaginer un dispositif exclusivement réservé aux admissibles, il est évident que l'incertitude liée a un concours dont les résultats ne sont connus qu'en novembre ou janvier rend très difficile le travail d'articulation entre le volet académique et le volet professionnel". Le rapport invite également à ne pas considérer l'alternance "comme un moyen détourné de fournir une rémunération aux jeunes".

Jean-Michel Jolion pointe de nom­breux  écueils: "la non prise en compte de l'activité pro­fes­sion­nelle en cours de for­ma­tion", mais aussi "un cahier des charges qui paraît de plus en plus inte­nable dans le cadre d'un mas­ter" et "un concours de plus en plus inadapté". "Les contenus des concours ne tiennent absolument pas compte de l'articulation nécessaire avec le diplôme de master et plus grave encore, ils sont perçus par les étudiants comme complétement déconnectés de l'exercice réel du métier d'enseignant".

Il évoque un sentiment général de "deconnexion", "unanimement ressenti et regretté par les étudiants, qu'ils se préparent au professorat des écoles (PE) ou au professorat des lycées et colléges (PLC)".

Il juge toutefois la gestion de la question des stages "correcte". "L'ensemble des acteurs incluant les équipes pédagogiques des UFR et des IUFM et les rectorats ont tenté de satisfaire au mieux aux contraintes et attentes des étudiants".

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