Pourquoi les étudiants ne se bousculent-ils pas aux concours de l'enseignement?
Paru dans Scolaire le jeudi 17 mars 2011.
Pourquoi les étudiants ne se bousculent-ils pas aux concours de l'enseignement? demande le secrétariat général de l'enseignement catholique, qui publie une enquête de l'IPSOS qui montre que plus de 40% des étudiants "pourraient se tourner vers le métier d'enseignant", dans le public ou dans le privé. Or le nombre des candidats baisse, et à peine un sur deux des candidats concourt effectivement.
L'enquête a été menée auprès de deux panels de 503 enseignants du privé, et de 500 étudiants de niveau licence à master 2, issus aussi bien du public que du privé. Les enseignants sont satisfaits de leur relation avec les élèves et à avec leurs collèges (à plus de 90%), ils le sont moins de leur rémunération (38%) et à 82%, ils choisiraient à nouveau ce métier s'ils avaient la possibilité de revenir en arrière. A plus de 80%, les étudiants ont une bonne opinion du métier, qu'ils trouvent intéressant. C'est un métier qui "donne le sentiment de se sentir utile" (93%) et qui permet "de concilier vie familiale et vie professionnelle" (90%), mais qui est "de plus en plus difficile" (88%), qui ne permet pas d'évoluer (50%) et qui est mal reconnu (58%). Ils redoutent "l'indiscipline des élèves", le "manque de moyens" et les effectifs trop élevés, mais aussi de ne pas pouvoir compter sur des parents démissionnaires.
Malgré ces quelques freins, les étudiants auraient de bonnes raisons de se présenter aux concours. Ils ne le font pas massivement. L'enseignement catholique lance donc une campagne de communication pour faire face aux besoins de recrutement dans les années à venir.
L'étude est téléchargeable sur le site de B2V, "groupe paritaire de protection sociale" qui "a choisi de conduire cette étude" en partenariat avecle SGEC.