RGPP: un nouveau point sur l’"avancement des réformes" .
Paru dans Scolaire le vendredi 11 mars 2011.
"Reverser aux agents la moitié des économies générées par le un sur deux et rémunérer à la performance", voilà l'une des ambitions réaffirmées par le nouveau rapport d'étape de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) que François Baroin vient de publier (ici), et qui dresse un bilan en positif de l'avancement des réformes initiées. Le rapport revient sur la revalorisation des débuts de carrières, mise en oeuvre depuis la rentrée 2010, pour "un total de 178 M€". 170 000 enseignants auraient été concernés, jusqu’à la 7e année d’ancienneté, avec en moyenne, +660 € pour un professeur certifié.
Le rapport poursuit son bilan de la gestion du personnel avec la question des remplacements: il y aurait 27 000 remplaçants titulaires dans le premier degré et 20 000 dans le second, "avec un taux d'utilisation de 80 %". Le taux de remplacement des enseignants au premier jour d’absence serait de 91% dans le primaire.
"La prise en compte du bien-être au travail des enseignants sera renforcée en 2011", annonce le rapport, qui cite comme moyen "la généralisation du bilan de santé", systématique pour tous les personnels l’année de leurs 50 ans. Il annonce l'embauche de 80 médecins de prévention.
La question de la scolarisation des enfants handicapés semble être un second sujet de satisfaction. Là aussi le bilan parait positif: "23 600 ETP sont consacrés à l’adaptation et l’intégration scolaire". Selon le rapport, qui fait état de "166 auxiliaires de vie scolaire collectifs supplémentaires entre 2009 et 2010", les emplois vie scolaire ont été "valorisés et sécurisés". 72 classes d’intégration scolaires (CLIS) et 268 unités localisées pour l‘inclusion scolaire (ULIS) auraient été créées en 2010.
Le Café pédagogique se montre sévère sur ce bilan, évoquant une véritable "propagande": "Pourquoi N Sarkozy vient-il de nommer un chargé de mission si tout va bien grâce à la RGPP dans la scolarisation des enfants handicapés ?", se demande t-il dans son édito du jour. Une analyse de Marcel Brun est proposée en commentaire: "La Marquise ferait peut-être bien de s'inquiéter... Malgré le 'tout va très bien', la Château a largement commencé à brûler...".