Sciences et technologies: Les ambitions ministérielles pour le primaire, le collège et le lycée, détaillées au BO.
Paru dans Scolaire le jeudi 10 mars 2011.
Plusieurs mesures visant à développer les sciences et la technologie à l'école seront mises en œuvre à la rentrée de septembre 2011, annonce Luc Chatel au BO du 10 mars. L'objectif affiché est double: Redonner, d'une part, "toute sa place aux sciences et à la technologie dans la culture de l'élève"; susciter, d'autre part, "l'appétence pour les filières et les métiers scientifiques et techniques". Les mesures concernent tous les niveaux de la scolarité et s'axent principalement autour de quatre points: la formation et l'accompagnement des enseignants; l'orientation des élèves, notamment des filles; l'interdisciplinarité des enseignements; les partenariats avec la recherche et le monde de l'entreprise.
Pour le primaire, le rôle du calcul mental est affirmé: "Une pratique quotidienne du calcul mental de quinze à vingt minutes doit être mise en œuvre dans toutes les classes".
Les apprentissages sont basés sur deux volets: une pédagogie ludique et des "démarches d'investigation". Echecs, jeux de cartes, jeux de construction... les enseignants disposeront d'un "guide d'accompagnement pour un usage pédagogique et professionnel du jeu pour apprendre, élaboré par le Centre national de documentation pédagogique". Le rôle des TICE est réaffirmé. Le minstère précise que les outils d'aide en ligne, pour l'évaluation des élèves dans le cadre du livret personnel de compétences, seront complétés "par des progressions annuelles pour le CE2, CM1 et CM2 qui seront publiées avant la fin de l'année scolaire".
Deux modules de formation, consacrés respectivement aux mathématiques et aux sciences, seront proposés aux enseignants du primaire, notamment à ceux qui n'ont pas de formation dans ces domaines. "Ils seront diffusés et mis en ligne sur Éduscol en avril 2011".
Le travail d'accompagnement de "La main à la pâte" sera "poursuivi et amplifié", tout comme l'accompagnement en science et technologie à l'école primaire, qui sera "étendu en partenariat avec les universités et les entreprises". Les ressources en ligne seront multipliées et rendues plus accessibles. "Les enseignants disposent déjà de nombreux outils de travail disponibles (...). Ces ressources seront enrichies avant la fin de l'année scolaire, avec la collaboration du Scérén-CNDP".
Pour le collège, l'objectif essentiel est de "mieux articuler" sciences et technologies, en déployant l'enseignement intégré de science et technologie (EIST), notamment au sein des collèges Clair (Collèges et lycées pour l'ambition et la réussite). Le dispositif doit être étendu à 400 collèges à terme.
Des orientations pour la mise en œuvre des programmes, dans ce cadre et en classe de sixième, seront publiées pour la rentrée 2011. "Elles guideront les enseignants pour construire les séquences d'enseignement".
Les projets d'établissements, transversaux et pluridisciplinaires, sont encouragés. "Ils seront mis en place en lien étroit avec les acteurs du monde scientifique et technologique, sans oublier ceux du monde associatif". Des partenaires et dispositifs possibles sont cités: La fondation C.Génial, Universcience, l'opération Course en cours, MathC2+.
Pour le lycée, le ministère fixe deux enjeux: Le premier enjeu est d'"encourager les vocations scientifiques". A partir de la rentrée 2011, les chefs d'établissement, en lien avec les acteurs de l'orientation, devront "prêter une attention à la consultation des ressources d'orientation" et "encourager les échanges avec le monde de l'entreprise". Le développement du dispositif "classe en entreprise", principalement utilisé en collèges, sera étendu au lycée. Les jeunes filles constituent la principale cible des dispositifs.
Le second enjeu est le développement de "lycées de la culture scientifique et technique": Chaque académie devra identifier un ou plusieurs "pôles de culture scientifique et technique", organisés autour d'un ou plusieurs établissements scolaires en réseau. Ces pôles permettront de "développer les échanges entre les centres de recherche et les entreprises à haut potentiel scientifique et technologique et les lycées en construisant des partenariats durables". Le volontariat des établissements est à la base du programme.