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Formation aux premiers secours: l’immense décalage entre les obligations et la réalité dans les établissements scolaires. (ONS)

Paru dans Scolaire le lundi 07 mars 2011.

"Au bout de trois ans de mise en application d’une démarche qui a fait l’objet d’un large consensus, les constats sur le terrain montrent l’immense décalage entre les obligations et la réalité dans les établissements scolaires", signale l'Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS), dans son rapport 2010. Lois et décret ont donné la charge aux écoles et aux collèges de former les personnels aux premiers secours. Avec quel résultat ?

Selon le rapport, fin 2010, à peu près 20% des collèges et des lycées d’enseignement général et technologique (LEGT) n’ont aucun enseignant formé. Ce pourcentage tombe à environ 10% pour les lycées agricoles et à 7,6 % pour les LP. Presqu'une moitié des établissements a au moins quatre enseignants formés avec une légère augmentation en 2010. Ce sont les LP qui en ont le plus, 60% en 2010.

Dans presque 65% des établissements, aucune session de formation des personnels n’est prévue.

L’enseignement des élèves est inscrit, selon les textes, dans le projet d’école et l’attestation de premier secours figure dans le livret scolaire des élèves.

Sur le second degré, le rapport signale, à partir des chiffres 2010, que 8 à 9 élèves sur 10 n’auront jamais entendu parler des premiers secours à la fin de leur scolarité. "De trop rares académies tentent cependant de relever le défi : Strasbourg, Dijon et surtout Reims se sont engagées dans une politique de formation pour plus de 10% des élèves de collège, 21,8% pour Reims".

Parmi les raisons de ce retard, le rapport évoque l’absence de matériel de formation, l’absence de prise en charge par la hiérarchie des formations (que ce soit le pilotage, l’organisation ou les aspects financiers), la non inscription des formations dans un programme disciplinaire précis, enfin, la difficulté concrète d’inscrire cette formation dans le temps scolaire des élèves.

 Il préconise un "pilotage et un soutien réel" du programme par les responsables académiques de l’Education nationale, ainsi que l'inscription dans la dotation horaire globale du temps prévu pour cette formation.

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