Un accompagnement individualisé pour les collégiens qui risquent de décrocher (Loire).
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le lundi 28 février 2011.
" Il y a des jeunes qui décrochent de l’école avant la fin de l’obligation scolaire. Nous les accompagnons, au cas par cas, ainsi que leurs familles, pour les raccrocher au système", déclare Gilles Vallas, professeur des écoles, coordinateur de l’équipe Relais Loire sud, au quotidien Le Progrès. Plusieurs ateliers auraient ouverts dans la région pour aider les jeunes de la Loire à se ressaisir quand ils sont en situation d’absentéisme à répétition et de rejet de l’école.
Selon Gilles Vallas, une quarantaine de dossiers sont traités chaque mois par le Réseau éducatif local pour les apprentissages et l’insertion sociale (Relais), qui régit le dispositif. Une fois le dossier d’un jeune reçu, le Relais affine le diagnostic de sa situation, propose aux parents de signer un contrat, et un carnet d’accompagnement est remis à l’adolescent. "C’est le début de quelques mois d’accompagnement individualisé pour des jeunes que les collèges n’arrivent plus à gérer seuls, et qui ont parfois été exclus de plusieurs établissements", résume le média.
Au Relais, quinze professionnels accompagnent les jeunes en décrochage, en les rencontrant dans leur collège, ou en les aidant à comprendre leur situation. Dans les établissements, sous la responsabilité du Principal du collège, ces professeurs, recrutés par l'inspection académique de la Loire, ont à charge de construire avec l’équipe éducative un projet individualisé pour chaque élève, d'associer les parents à ce projet et d'impliquer les partenaires extérieurs à l’éducation nationale (PJJ, Conseil Général, réseaux d’entreprises). Dans le cadre de l’Accueil Relais, ils sont responsables de la conduite d’entretiens individuels avec les jeunes concernés, de l'animation de séquences de remédiation individuellement ou en petits groupes, de l'évaluation de la progression des élèves en liaison avec les objectifs et les exigences du socle commun de connaissances et de compétences. "On les aide à prendre conscience de leur potentiel. Les parents sont conviés régulièrement pour faire le point, et parfois pour discuter avec d’autres familles".
Gilles Vallas précise ne pas croire à la démission des parents. Le pari, selon lui, serait bien plutôt "d’inventer une autre conception du collège". "À la base, c’est un lieu unique, fait pour tous. Notre dispositif personnalise le collège pour quelques personnes qui ne s’y sentent pas à leur place", déclare t-il.