Suppressions de postes: quelles conséquences sur le terrain? (La Voix du Nord)
Paru dans Scolaire le lundi 21 février 2011.
La presse quotidienne régionale et départementale se fait l'écho des difficultés que provoque, sur le terrain, la réduction du nombre des postes dans l'Education nationale. La Voix du Norddonne ainsi la parole à un chef d'établissement qui explique que "la suppression de postes a entraîné le partage des services [des enseignants] entre deux, trois, voire quatre établissements. Ce qui était exceptionnel il y a une dizaine d'années est devenu courant. Il y a donc moins d'investissement pour la vie d'établissement", et il devient quasiment impossible d'organiser des réunions.
S'y ajoute la question des heures supplémentaires: quasiment tous les enseignants en font . "S'ils n'acceptaient pas, le système se bloquerait. Tant que le personnel accepte, le système fonctionne à peu près mais c'est très fragile."
Quant aux effectifs, ils connaissent des effets de seuil: "Quand on passe le cap des vingt-cinq, un élève de plus, c'est très important. Et puis les élèves ont changé, la société a changé. On ne peut pas dire que les élèves sont plus dissipés aujourd'hui mais il y a plus de phénomènes à gérer : les incidents de classe avec les téléphones portables, les tensions entre élèves à cause des réseaux internet... Quand on combine ça à des sureffectifs, ça peut être très compliqué."