Suppression de postes: une analyse divergente de l'IFRAP
Paru dans Scolaire le vendredi 18 février 2011.
Selon l'IFRAP, qui se définit comme un "think-tank" qui "lutte contre la bureaucratie", la suppression de 15 400 postes d'enseignants (et 600 postes administratifs) au budget 2011 masquerait une augmentation du nombre des emplois, le plafond augmentant de 4 578 postes entre 2010 et 2011. Si on y ajoute les personnels TOS, qui sont passés de 90 000 à 120 000 depuis 2005, et les assistants d’éducation payés désormais directement par les établissements, "les personnels qui travaillent au service de l’éducation (1,15 million de personnes) sont en réalité en 2011 aussi nombreux qu’en 2002 alors que l’Etat affiche une baisse sur la même période de 13,2% des effectifs".
Le Ministère "semble avoir des difficultés à compter les heures de travail de ses enseignants et de ses autres personnels, ainsi que leurs départs en retraite", puisque "les prévisions de départs sont faites 5 ans à l’avance pour des personnels qui doivent annoncer leur choix de partir en retraite 2 ans avant". Selon le "think-tank", "il semble que nombre de suppressions de postes soient en réalité des suppressions des postes de professeurs-stagiaires" ou des suppressions "virtuelles". Selon le sénateur Carle, sur ces 16 000 postes d’enseignants, "5 600 sont des régularisations comptables de surnombre dans l’enseignement primaire dues à de mauvaises prévisions de départs en retraite".