84% des enseignants stagiaires ont le sentiment de ne pas être bien formés. (enquête du SE-UNSA)
Paru dans Scolaire le vendredi 04 février 2011.
84% des stagiaires ont le sentiment de ne pas être bien formés, révèle une enquête du Se-UNSA portant sur les stagiaires des premier et second degrés et réalisée du 11 au 31 janvier 2010. Elle a recueilli 998 réponses soit 7% du public concerné. En parallèle, le SNPDEN publie lesrésultats de son questionnaire soumis avant l'été auprès des secrétaires académiques. Il concerne en particulier les modalités d'accueil et de remplacement organisées par les rectorats.
Si 75% des stagiaires disent s’épanouir dans leur travail et 92% envisagent de poursuivre leur carrière d’enseignant, l'enquête du Se-Unsa révèle que les enseignants stagiaires sont demandeurs à 45% de formations sur la gestion d’un groupe, à 37% d’expériences d’observation et d’échange de pratiques.
Ces stagiaires indiquent manquer de temps à tous les niveaux, pour préparer leurs cours (82%), comme pour appliquer les conseils des formateurs (81 %). 78% d’entre eux indiquent que la charge de travail est plus ou beaucoup importante que ce qu’ils imaginaient.
Le Se-UNSA interroge les échanges des stagiaires avec leur formateur ou leur tuteur. Depuis le début de l’année scolaire, 65% l’ont rencontré plus de cinq fois, 19 % de trois à cinq fois.
41% des enseignants stagiaires se plaignent d'un manque de temps pour ces rencontres, 41% d'un manque d’information sur le dispositif de formation. Pour 37%, les critères de tutorat sont trop flous.
Sur la question des formations, 29 % des stagiaires premier degré indiquent préférer l’alternance deux jours en classe/deux jours en formation. Pour le second degré, le dispositif qui recueille le moins de rejet consiste en une formation filée un jour par semaine et le reste du temps en classe (Seulement 26%).
Le questionnaire du SNPDEN sur la mise en place des formations établit que selon 30% des académies "les stagiaires bénéficient d'une décharge de service, de 3 heures en moyenne", ce qui pourrait ramener leur service à 15 heures. Mais parmi ces académies, 57% compenseraient cette décharge par des heures supplémentaires redonnées aux stagiaires. Seules 10% des académies n'obligeraient au final pas les stagiaire à assumer un service de 18h.
Il interroge les modalités d'accueil et de remplacement organisées par les rectorats pendant ces formations. Dans 65% des académies, les recteurs affirment que les moyens de remplacement des stagiaires "sont prévues". Pour moitié des remplacements, il sera fait appel "à des titulaires sur zones de remplacement"; pour les autres, "aux étudiants de M1 et M2". Dans la majorité des académies, on se garderait la possibilité "de recruter des contractuels néo-retraités, des personnels en congé formation, des vacataires..".
Le SNPDEN indique enfin que le remplacement des tuteurs ne serait pas prévu dans 3 académies sur 4.