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Rapport de l'UNICEF: La France classée 23e sur 24 pays de l'OCDE pour les inégalités en matière d'éducation

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le mercredi 02 février 2011.

La Suisse, la Finlande, les Pays-Bas et la Suisse sont les pays de l’OCDE où le bien-être des enfants est le plus égalitaire. C'est l'une des conclusions du 9e rapport du centre de recherche Innocenti de l'UNICEF , "Les enfants laissés pour compte" ( ici). Ce bilan dresse un tableau de classement des inégalités de bien-être entre les enfants des pays riches, mesurées au plan matériel, en matière d'éducation et au niveau sanitaire. Ce rapport place surtout la France, certes au 5e rang pour ce qui est du bien-être matériel, mais au 15e pour la santé et au 23e rang pour l'éducation sur une liste qui compte 24 pays. Avec l'Allemagne, elle apparait en matière d'éducation plus inégalitaire que les États-Unis mais il est à noter que ce dernier pays est dans le bas de l'échelle pour les inégalités prises dans leur ensemble, avec l'Italie et la Grèce. La Suisse est en première position en ce qui concerne l'égalité face au bien-être matériel, la Finlande pour l'éducation et les Pays-Bas pour la santé.Ce bilan a été réalisé en s'appuyant notamment sur des données de l'OCDE (PISA), de l'OMS et des enquêtes HBSC pour les aspects liés à la santé.

Ces résultats statistiques permettent surtout à l'UNICEF de tirer quelques conclusions. Notamment, de "batt[re] en brèche l'argument selon lequel (…) les différences de résultats scolaires reflèteraient aujourd'hui pour l'essentiel la répartition des aptitudes naturelles". Le fait qu'en Finlande, en Irlande et au Canada, les moins bons élèves ont bien moins de risques d'encourir un retard scolaire par rapport à leurs condisciples qu'en Autriche, en France ou en Belgique serait ainsi le reflet "de l'application de politiques qui ont permis au fil du temps de réduire l'écart vis-à-vis des élèves les plus défavorisés".

Les élèves défavorisés ont tout à gagner dans un établissement scolaire où les profils sont diversifiés

L'UNICEF estime aussi que "les politiques d'admission [dans les établissements scolaires, NDLR] peuvent exercer une incidence positive sur la réduction des inégalités en matière de résultats scolaires" puisque "dans tous les pays de l'OCDE où des études ont été menées, force a été de constater que le statut socioéconomique moyen des élèves d'un établissement scolaire a, sur leurs résultats, des effets supérieurs à ceux associés au statut socioéconomique de l'élève considéré individuellement". Conclusion: "les élèves issus de milieux socioéconomiques défavorisés ont beaucoup à gagner à étudier dans un établissement où les profils sont, sur ce plan, très diversifiés". Le risque de retard scolaire est à l'inverse beaucoup plus grand lorsque les élèves issus de milieux défavorisés sont inscrits dans des établissements où le statut socioéconomique moyen est lui aussi faible. Quelques hypothèses sont avancées pour expliquer cet "effet de composition scolaire" parmi lesquelles: "dans les établissements scolaires à profil socioéconomique bas, les élèves comme le personnel [o]nt des attentes moins élevées", "les relations entre les élèves et les enseignants risquent également d'y être plus tendues" et "il y [est] plus difficile qu'ailleurs d'attirer et de fidéliser les meilleurs enseignants".

L'UNICEF conclut que "le fossé entre les enfants s'aggrave beaucoup plus dans certains pays que dans d'autres", le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas et la Suisse montrant de leur côté "la voie à suivre". Elle préconise de ne pas limiter les politiques visant à réduire certaines inégalités aux secteurs de la santé et de l'enseignement mais de prendre en compte aussi le cadre socioéconomique car les inégalités scolaires à 15 ans sont "non seulement sont le reflet de la situation à l'école, mais découlent aussi des ressources pédagogiques, de la stimulation intellectuelle et des encouragements dont l'enfant a bénéficié dès les premières semaines et les premiers mois de son existence".

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