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Personnalisation, autonomie, gestion RH, la trilogie de Luc Chatel

Paru dans Scolaire le mardi 01 février 2011.

Luc Chatel se situe dans la continuité de son prédécesseur et en rupture avec "25 ans de politique éducative", menée par la gauche et la droite jusqu'en 2007, explique-t-il ce mardi 1er février à la fondation Concorde, "un think tank proche de la majorité gouvernementale actuelle". Pour lui, "le sujet n'est pas la quantité, mais la qualité", qui se décline en trois thème, la "personnalisation" (ou "individualisation"), mise en place à l'école primaire, au collège et maintenant au lycée avec "l'accompagnement personnalisé", défini comme "de l'enseignement en mieux", et par petits groupes. Le ministre de l'Education nationale rattache à ce thème la mise en place d'un système de suivi des décrocheurs. Il précise que cela n'a pas été facile avec la CNIL. 

Second thème, l'autonomie des établissements, parce que "trop de choses se décident dans la technostructure". Il évoque deux conditions pour cette autonomie, "un chef d'établissement qui a de l'autorité", "à poigne" et "un projet collectif". 

Troisième thème, la gestion des ressources humaines. Le ministre indique qu'à Singapour les enseignants sont recrutés avec des salaires d'ingénieurs. Il défend l'amélioration des rémunérations, qu'il évalue à 10% en début de carrière,en contrepartie de la réduction du nombre des postes. Il explique que les personnels bénéficieront de deux entretiens avec quelqu'un qui n'est "ni le proviseur, ni l'inspecteur", après deux ans et à mi-carrière, "comme dans les entreprises" où un salarié peut s'entretenir avec le DRH indépendamment de ses entretiens d'évaluation avec son supérieur hiérarchique.

Le ministre ajoute qu'il s'oppose à l'instauration d'un examen d'entrée en 6ème, qui irait à l'encontre de la logique du socle commun, et qui accroîtrait le nombre des redoublements, alors que "l'immense majorité des redoublements sont des échecs". Mais il est partisan du maintien des notes et des diplômes: "notre système a besoin de repères".

Pour une analyse de la situation politique après les voeux de Nicolas Sarkozy, cliquez ici.

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