Que savent les élèves et quels sont leurs parcours, une publication du ministère
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 26 janvier 2011.
La DEPP (service statistique du ministère de l'Education nationale) publie "Les élèves: connaissances, compétences et parcours", un numéro de la revue "Éducation & formations" qui "aborde la notion de socle commun". L'un des articles "s’attache à montrer que si la langue française fait l’objet d’un enseignement propre, l’emploi du français est bien l’affaire de tous et de toutes les disciplines", tandis qu'un autre "fait le point des acquis, compétences ou faiblesses des élèves" en calcul. D'autres articles portent sur la place et le rôle de l’écrit et de l’oral au collège, alors que "les technologies de l’information et de la communication risquent de faire évoluer les relations et hiérarchies que l’on peut tenter d’établir entre l’écrit et l’oral" et sur "la question du travail que les professeurs donnent à faire en dehors de la classe".
Peut-on se fier au jugement des enseignants "pour une mesure fiable de la performance scolaire et des connaissances et compétences en fin de troisième"? Une étude met en évidence "d’importantes divergences entre les déclarations recueillies auprès des enseignants et les résultats de leurs élèves à des évaluations standardisées".
La revue s'intéresse aussi aux divers dispositifs de soutien scolaire, et montre que "le soutien scolaire payant est plus fréquent parmi les enfants dont les parents exercent une profession indépendante, comme parmi les enfants d’immigrés". Une autre étude "confirme le rôle essentiel de la famille dans la réussite scolaire", mais la situation du père "joue plutôt en amont dans le parcours scolaire, tandis que celle de la mère semble jouer un rôle plus important dans la motivation de l’enfant, ainsi que dans sa préparation du diplôme".
Les petits collèges ont de moins bons résultats que les autres, mais "l’influence du recrutement (origine sociale des élèves) semble plus importante que l’effet taille proprement dit". Toutefois, la profession des parents ne suffit pas à expliquer "les disparités de réussite scolaire", et un article propose "un indice de position socioscolaire, combinaison de plusieurs variables, mesurant la proximité au système scolaire du milieu familial de l’enfant".
Enfin, la revue examine la manière de poser la question de la "carte scolaire" dans différents pays: "la situation est très diversifiée mais partout la préoccupation majeure est de concilier la mixité sociale et une certaine liberté des familles dans le choix de l’école."